Sevrage tabagique
Les méfaits du tabac se sont avérés depuis longtemps et sa nocivité ne fait plus de doute, que ce soit pour la sphère respiratoire, et ORL. A l’origine de plusieurs cancers, il est également reconnu comme étant une cause d’impuissance masculine fréquente. De plus, il est mauvais pour la fertilité de l’homme comme pour celle de la femme et peut provoquer des malformations et des fausses couches chez la femme enceinte. Malheureusement, tout ou partie de ces situations peuvent vous arriver même si vous ne fumez pas vous-même à cause du tabagisme passif !
D'après la Haute Autorité de Santé (HAS), un fumeur sur deux meurt à cause du tabac. Ce fléau fait perdre 20 à 25 ans d'espérance de vie. Les récentes mesures prises par le ministère de la Santé tendent à faire diminuer le nombre de fumeurs dans la population générale.
Tout ceci ne serait pas si grave si le fait de fumer n’était pas hautement addictif. En effet, la nicotine contenue dans le tabac est reconnue comme étant une substance pouvant engendrer une très forte dépendance.
Le tabac n’a donc que des désavantages pour la santé, que ce soit sur le court ou le long terme. Arrêter est donc la solution, mais ce n’est pas une chose facile ! C’est même quelque chose qui peut paraître complètement impossible ou insurmontable pour certains, tant la dépendance provoquée par la nicotine est forte. Parmi les risques à long terme de la consommation de tabac, on retrouve aussi la BPCO (Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive) soit une insuffisance respiratoire chronique et mortelle.
Ceci dit, il est normal dans le cadre de l’arrêt du tabac d’échouer, et même d’échouer plusieurs fois. Pour autant, essayer plusieurs fois est considéré comme étant encourageant. En effet, il a été remarqué qu’après chaque échec, la consommation était en moyenne moins importante, le temps entre l’arrêt échoué et la tentative suivante se raccourcissait. En essayant continuellement, on finit par réussir. Donc plus la volonté est présente d’arrêter à nouveau malgré les échecs, et plus on a de chances que cela fonctionne.
Evaluer la dépendance avant de se lancer
La première chose à faire est d’évaluer sa réelle dépendance au tabac à l’aide du test de Fagerström. Une visite chez un généraliste ou dans un centre anti-tabac représente la seconde étape puisque ces derniers sauront analyser plus précisément votre situation, et vous proposer les solutions qui leur semblent les plus adaptées. A cette occasion, un entretien motivationnel a lieu et votre médecin ou votre pharmacien pourra évaluer votre consommation de tabac afin de mettre en place un traitement optimal pour démarrer le sevrage tabagique. Ces dernières sont multiples, allant des médicaments et substituts nicotiniques, en passant par du soutien psychologique, des séances chez des spécialistes, et toute une série de méthodes annexes comme des exercices de relaxation, de yoga, ou encore acupuncture. Il existe d’innombrables façons d’
arrêter le tabac. A chacun de trouver celle qui lui convient le mieux.
La dépendance physique est probablement la plus difficile à combattre. En effet, l'envie d'une cigarette peut être gérée par la prise de substituts nicotinique. La nicotine se fixe alors sur les récepteurs nicotiniques et apporte le bien être et la sensation recherchée par la cigarette. La dépendance physique est plus complexe puisqu'elle contient aussi toute la gestuelle qui accompagne habituellement le fait de fumer une cigarette : le fait de l'allumer, de tirer sur la cigarette, le shoot de la première latte, la fumée recrachée...
La substitution nicotinique
De nombreux médicaments, pastilles, patchs, comprimés à sucer, sont désormais remboursés directement par l'assurance maladie à 65% lorsqu'ils sont prescrits sur une ordonnance. Demandez conseil à votre pharmacien, votre médecin traitant ou votre sage femme (les sages femmes sont en effet habilitées à prescrire des substituts nicotiniques pour les femmes enceintes qui désirent arrêter de fumer).
Les marques
EG,
Nicopass et
Niquitin peuvent vous aider pour vaincre l’envie de fumer !
Ces derniers agissent en délivrant de la nicotine dans une concentration connue. La nicotine délivrée se fixe sur les récepteurs nicotiniques qui provoque alors les mêmes sensations que la cigarette mais sans le monoxyde de carbone ou les autres agents cancérigènes mais sans le geste ni la combustion qui accompagne la cigarette. La posologie de départ et son évolution sont déterminées par un médecin. On peut séparer les substituts en deux catégories :
- Les
patchs : dispositifs à coller sur la peau qui délivrent une quantité donnée de nicotine en un temps donné. Il existe deux durées de pose, 16 heures (patch enlevé au coucher et un autre est remis au lever), et 24 heures (patch changé une fois par jour à heure fixe). Chaque durée a ensuite des dosages différents. C’est généralement le traitement de base d’une substitution.
- Les formes « orales » : comprimés ou pastilles à sucer, des gommes à mâcher ou des sprays buccaux. Chaque forme possède une quantité fixe de nicotine par unité de prise. Ces formes sont là en complément des patchs. Le patch apporte la charge en nicotine de base, et les formes orales correspondent elles à des prises ponctuelles si une
envie de fumer trop forte se fait sentir.
Les effets secondaires des substituts nicotiniques.
La prise de ces médicaments peut entraîner parfois quelques effets indésirables comme un hoquet, des ballonnements, des maux de tête, palpitations, diarrhées, douleurs à l'estomac, transpiration. Ces différents signes peuvent être évocateurs d'un surdosage en nicotine.