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Sevrage Tabagique

La France compte 15 millions de fumeurs. Grâce aux différentes campagnes mises en place par les Autorités Sanitaires avec des programmes nationaux successifs, on estime qu’un fumeur sur deux souhaite arrêter de fumer. Le dernier plan mis au place par le gouvernement permet le développement de l’accessibilité aux substituts nicotiniques pour l’ensemble des fumeurs souhaitant arrêter de fumer. L’augmentation constante du prix du paquet de cigarettes joue aussi un rôle non négligeable dans l’intention de réduire ou stopper la consommation du tabac. 

Mais quelle stratégie adopter ? Y a-t-il Une méthode plus efficace que les autres ? Que penser des cigarettes électroniques ? Quelle est leur place dans le sevrage tabagique ? 

L’arsenal de substituts nicotiniques 

Les substituts nicotiniques permettent d’apporter de la nicotine au niveau du cerveau pour maintenir l’activation des récepteurs nicotiniques. C’est cette seule substance qui est responsable de la dépendance (la dépendance psychologique liée à la gestuelle notamment n’est pas une dépendance pharmacologique). Il est difficile de voir clair pour le consommateur entre toutes les différentes formes des substituts nicotiniques.  

Les patchs 

Ils font partie des premières formes de substituts nicotiniques à avoir été commercialisés. Ils permettent une délivrance sur 16 ou 24 heures d’une dose continue de nicotine dans l’organisme. Les patchs sur 24 heures sont davantage proposés à une personne qui a une envie de tout de suite après le réveil. La permanence de nicotine (même la nuit) permet alors de mieux gérer le tout début de la journée. 

Les patchs sont à appliquer sur une peu glabre (sans poils) et il convient de les changer de place tous les jours. Ils sont proposés pour aider à diminuer la consommation de cigarettes ou dans la prise en charge d’un sevrage total. Ils sont typiquement indiqués pour gérer un long trajet en avion ou tout autre long moment sans la possibilité de fumer. Il est néanmoins possible de fumer avec un patch sans le retirer. 

La présence d’une dose continue de nicotine dans l’organisme permet de lutter contre les manifestations du sevrage telles que l’irritabilité, les sautes d’humeur, les fringales, susceptibilité exacerbée, moral fragile… Hormis les quelques réactions cutanées locales ou l’éventuel sous/sur-dosage, les patchs ne présentent pas d’effets indésirables si ce n’est qu’ils ne provoquent pas le fameux shoot tant recherché par les fumeurs lors des 2 à 3 premières lattes de cigarettes. Pour cela, la prise de substituts par voie orale est vivement conseillée. 

Les comprimés, gommes, pastilles

Gommes, pastilles, petits comprimés à sucer, ils ont tous le même mode d’action. Ils permettent d’obtenir une forte concentration très rapidement induite de nicotine. La prise de ces substituts permet de couvrir une envie forte et impérieuse de fumer ou bien de venir empêcher la pulsion (donc en prévention). La petite subtilité entre ces formes réside peut-être dans les gommes qui ne sont pas stricto sensu des chewing-gum et qu’il ne faut pas mastiquer comme tels. Il faut en effet les mastiquer jusqu’à ce que le goût dans la bouche devienne fort, ce qui demande environ une vingtaine de mastications. La gomme est alors placée dans un petit coin de la bouche et sera mastiquée à nouveau quand le goût s’estompe. On est bien loin des Ariways et cie.

Les substituts par voie orale libèrent leur dose de nicotine en moins de 5 minutes et permettent de couvrir une période de 20 minutes environ. Il est donc possible de choisir entre des formes plus discrètes avec de petits comprimés à sucer, des pastilles plus grosses ou des gommes à mâcher. 

Inhaler et spray

Pour celles et ceux qui n’apprécient pas d’avoir quelque chose en bouche pendant 20 minutes, la solution de l’inhaler ou du spray est souvent proposée. L’action et la libération très rapide de nicotine permettent une action en toute discrétion. 

L’important c’est la dose ? 

L’important est surtout de trouver LA bonne formule, LE bon mélange, LA bonne combinaison qui permet de se sentir bien et de ne pas vivre le sevrage comme une période difficile. Les hauts et bas sont tout à fait normaux mais un bon ajustement des dosages est primordial pour bien commencer le sevrage. Pour aiguiller le consommateur sur la bonne méthode et le bon dosage à prendre, il peut parfois être intéressant de réaliser le test de Fagerström. Ce test évalue le degré de dépendance et oriente vers des méthodes spécifiques de sevrage. 

Les symptômes de sous dosages sont relativement prévisibles, il s’agit d’envies récurrentes et pénibles de fumer, de sautes d’humeur, irritabilité et l’ensemble des manifestations qui attestent du manque pharmacologique et du besoin non assouvi en nicotine 

A l’inverse, un surdosage peut être signé quand les substituts par voie orale sont à trop fortes doses ou administrées trop souvent ou de façon trop rapprochée. Différentes manifestations peuvent alors avoir lieu comme des maux de tête, un hoquet, une accélération du rythme cardiaque, une transpiration excessive, des douleurs au niveau de l’estomac, des flatulences et ballonnements, une irritation au niveau de la gorge ou une toux. 

Les médicaments spécifiques 

Deux médicaments peuvent être prescrits par un médecin pour augmenter les chances de réussites des personnes très fortement dépendantes à la cigarette : le Bupropion (Zyban®) ou plus récemment la Varécinicline (Champix®). Ce dernier n’a pas bénéficier d’une très bonne presse et a été plutôt accueilli fraichement. Des cas de dépression et de suicides ayant été rapportés. Mais de plus récentes études ont mis en évidence l’impossibilité de prouver si ces effets étaient dus à la prise du médicament ou au sevrage en lui-même ou encore à l’état psychologique du patient. Le Champix a donc retrouvé ses lettres de noblesse et bénéficie depuis 2016 d’une prise en charge à 65% par la sécurité sociale. 

La cigarette électronique 

Arrivée sur le marché en France il y a moins de 10 ans, la cigarette électronique séduit de plus en plus de personnes. Les vapoteurs sont de plus en plus nombreux, conquis par des parfums et goûts variés, la gestuelle et la fumée conservée tout en conservant l’apport de nicotine sans les adjuvants et les 4000 composés cancérigènes d’une cigarette classique. La e-cigarette reste encore un produit de consommation comme un autre et ne bénéficie pas du statut de dispositif médical. Ce qui peut expliquer en partie le relativement faible nombre de publications sur le sujet. Difficile en effet d’évaluer son efficacité pour un sevrage tabagique. Quelques études parues au début des années 2010 sont déjà obsolètes au regard des évolutions technologiques apportées tant au niveau de l’appareil en lui-même que sur la formulation des e-liquides. Les derniers liquides commercialisés sont composés de 1,3 propanediol permettant une absorption optimisée de la nicotine au niveau pulmonaire tout en limitant les effets secondaires de la fumée, parfois irritante au niveau de la gorge. 

Même si la cigarette électronique fait régulièrement la une des journaux après différents rapports contradictoires, elle est désormais reconnue comme moyen de diminuer voire arrêter la consommation de cigarettes. Et c’est bien cela le plus important. 

Il convient d’attendre maintenant la sortie des nombreuses études en cours à travers le monde dont une en France sur l’efficacité des cigarettes électroniques dans le sevrage tabagique. 

Les nouvelles prises en charge de la Sécurité Sociale 

Depuis quelques semaines maintenant certains substituts nicotiniques sont remboursés à 65% par la Sécurité Sociale : patchs (Nicopatch®, Niquitin®), gommes (Nicotine EG®, Nicorette®) ou encore des pastilles (Nicopass®, Niquitin Minis®) sont concernés. 

Les autres traitements substitutifs rentrent toujours dans le dispositif de prise en charge à hauteur de 150€ par année civile jusqu’à la fin de l’année 2018. Dès 2019, ce forfait disparaît au profit des traitements remboursables. 

La prise en charge est soumise à la présence d’une prescription médicale. 

Le mois de novembre est le traditionnel mois sans tabac. De nombreuses applications existent pour aider les personnes qui entreprennent un sevrage : smokitten, tabac-info-service.fr, Quit now…