Spasfon Suppositoires x 10

Règles douloureuses, contractions pendant la grossesse, spasmes intestinaux ? Le spasfon est un antispasmodique de référence dans ces indications. La posologie est de 3 suppositoires par jour à répartir dans la journée. 

Pourquoi opter pour un suppositoire ? Certaines personnes sont gênées pour avaler des comprimés et le goût des comprimés orodispersibles (les lyocs) les dérange.

Ainsi, la voie rectale est une solution. Elle permet en plus une libération ultra rapide et un soulagement des symptômes plus rapide que par l'administration par voie orale. 

Constance COQUEREL

Docteur en pharmacie

Comment prendre en charge une colique néphrétique ? 

La colique néphrétique est une crise douloureuse intense qui résulte de l'obstruction partielle ou totale de la voie excrétrice de l'appareil urinaire. Il s'agit d'une urgence médicale qui impose une consultation rapide. Le tableau clinique est surtout marqué par une douleur intense qui peut s'accompagner de nausées, vomissements, ballonnements, constipation, présence de sans dans les urines ou encore une émission difficile des urines. La douleur est d'apparition brutale, elle peut disparaître puis revenir spontanément. Il est difficile de trouver une position antalgique. 

Pendant la crise douloureuse, il est déconseillé de boire. Pour soulager la douleur de forte intensité, la prise de paracétamol est proposée d'emblée et un antispasmodique comme le Spasfon est préconisé. La voie d'administration rectale permet d'obtenir un délai d'action plus court. Une prise en charge avec des anti-inflammatoires pourra être mise en place également. 

Les calculs urinaires 

Les lithiases urinaires ou calculs urinaires sont le plus souvent composés d'oxalate de calcium (monohydraté: whewellite ou dihydraté: weddelite) ou phosphate de calcium. Dans une moindre mesure on retrouve des calculs d'acide urique ou plus rarement encore des phosphates ammoniaco-magnésien (liés à des infections des voies urinaires chroniques) ou de la cystine. La détermination de la composition des calculs est d'un grand intérêt dans leur prise en charge et dans la conduite à tenir après une colique néphrétique pour éviter une récidive. 

Les hommes sont davantage concernés (2 hommes pour 1 femme) principalement pour des raisons anatomiques. De même l'alimentation a un impact non négligeable sur le risque de survenu d'un calcul urinaire. On peut citer l'importance des apports en produits laitiers, de protéines animales, de sel (qui pourra favoriser l'hypercalciurie), les aliments riches en oxalates (chocolat, fruits secs, épinards, oseille ou le thé), les abats et la charcuterie ou encore la diminution de la consommation de fibres et le manque d'apport en eau. 

Un facteur familial est retrouvé dans près de 40% des cas. Des facteurs génétiques peuvent entraîner une cystinurie et certaines infections entraîneront une dégradation exacerbée de l'urée qui fera précipiter les minéraux (les bactéries Proteus mirabilis ou Pseudomonas notamment).

L'impact du pH et de l'eau de boisson

Le pH des urines est de 5,8. Un pH trop bas, donc acide, va favoriser et permettre la formation de calculs d'acide urique, de cystine et d'oxalate de calcium (la très grande majorité des calculs). Au contraire, un pH plus élevé, donc alcalin, est susceptible de favoriser les lithiases infectieuses et phosphocalciques. 

Ainsi des mesures correctives diététiques peuvent être entreprises en fonction de l'étiologie des calculs. Ainsi, si vous présentez des lithiases urinaires composées d'acide urique, une alcalinisation des urines sera préconisée par la prise d'eau de Vichy et un régime appauvri en charcuterie ou abats (sources de purines). Evidemment une augmentation du volume des urines et donc une augmentation de l'apport hydrique sera recommandé.