Que faire pour soigner une entorse ?

- Les zones les plus touchées par les entorses
- Les symptômes associés aux entorses
- Entorse : quand aller aux urgences ?
- Comment soigner une entorse ?
- Conseils pratiques pour soulager et soigner une entorse
L’entorse est l’un des traumatismes les plus fréquents, figurant parmi les premières causes de consultation dans les services d’urgence. En France, on recense environ 6 000 cas par jour d'entorse de cheville. Ce type de lésion résulte d’une atteinte des ligaments, ces structures essentielles qui relient les os entre eux. Contrairement aux tendons – qui relient les muscles aux os et peuvent s’inflammer lors de mouvements répétitifs – les ligaments jouent un rôle clé dans la stabilité articulaire. À cette stabilité s’ajoute le rôle de la masse musculaire, qui contribue à la robustesse de l’articulation.
Les zones les plus touchées par les entorses
L’entorse concerne principalement la cheville, souvent par un mouvement d’inversion : le pied se tord vers l’intérieur, sollicitant excessivement les ligaments latéraux. Ce mécanisme est à l’origine du fameux « je me suis tordu la cheville ».
En seconde position, le genou est également fréquemment touché, en particulier dans le cadre d’activités sportives telles que le football, le ski ou le rugby. Dans ces cas, les lésions ligamentaires résultent généralement de mouvements brusques ou d’impacts directs.
L’entorse, bien que courante, peut nécessiter une prise en charge adaptée pour éviter des séquelles et garantir une récupération optimale de la fonction articulaire.
Les symptômes associés aux entorses
Les entorses ont différents stades de gravité selon s’il s’agit d’une simple élongation du ligament ou d’une rupture. Dans les cas grave la rupture du ligament entraîne un arrachement osseux qui est la fracture associée à l’entorse.
- Une douleur qui peut être très forte (même si l’entorse est bénigne)
- Une sensation de craquement peut être ressentie dans certains cas
- Une oedème se développe rapidement
- Une sensation d’instabilité de l’articulation
- Un hématome (bleu) se forme
- Au fur et à mesure de la reprise de la marche, la douleur se fait de plus en plus sentir et le déroulé de la marche devient complexe
Entorse : quand aller aux urgences ?
Le principal signe de gravité est l’incapacité à se relever après la chute qui impose une consultation aux urgences pour vérifier l’éventuelle présence d’une fracture associée.
Même si la douleur est vive, la mise au repos, glaçage et la contention représentent 80% du traitement d’une entorse. Consultez votre médecin traitant tranquillement le lendemain (ou même le lundi si l’accident se passe un week-end).
Le diagnostic d’une entorse est clinique et une radio ne sera pas systématiquement prescrite. Ainsi si vous pouvez faire 4 pas, si vous ne ressentez pas de douleur aiguë à la palpation des os (des malléoles internes et externes) et métatarsiens (surtout le 5ème), si vous avez entre 18 et 55 ans, la radio n’est pas nécessaire.
A retenir toutefois : La suspicion d’une entorse chez un enfant (en raison de la présence de cartilage de croissance) ou chez une personne de plus de 55 ans (en raison du risque d’ostéoporose) doit faire consulter avec potentiellement un examen radiologique.
Comment soigner une entorse ?
Médicaments et Kinésithérapie
La prise en charge de la douleur va se faire par la prise d’antalgique comme le paracétamol et éventuellement des anti-inflammatoires (si aucune contre-indication n’est présente).
La consultation d’un kinésithérapeute est de plus en plus systématique et prescrite par le médecin même au début de l’atteinte. Le praticien va en effet pouvoir réduire l’œdème et permettre une guérison plus rapide en rendant à l’articulation une bonne stabilité et va permettre une bonne rééducation.
Le protocole GREC pour traiter une entorse
Il s’agit de la traduction du protocole RICE (ou le « I » de Ice veut dire Glace)
G : Glace
C’est le traitement le plus bénéfique. La glace limite l’œdème et le saignement et va avoir également un rôle antalgique. Glacez l’articulation 3 fois par jour au moins ½ heure.
R : Repos
Arrêtez le sport si vous étiez en train de pratiquer une activité physique et mettez-vous au repos. Il n’est plus conseillé d’interrompre la marche pendant la convalescence mais de la permettre en immobilisant l’articulation grâce au port d’une orthèse adaptée.
E : Élévation
Élevez la jambe pour éviter que l’œdème diffuse vers le bas du membre. Il ne s’agit pas de se mettre la jambe en l’air évidemment mais ne serait-ce que de surélever à l’aide d’un coussin la jambe lors d’une position allongée.
C : Compression
La compression permet d’immobiliser la cheville. Les attelles du type Aircast® ou Cyotec® d’Orliman limitent les mouvements douloureux et les coussinets latéraux permettent, grâce au gradient de pression exercée, de limiter la formation de l’œdème ou de le réduire si il s’est déjà formé. Le port de ce type d’attelle permet la marche
[product_image=]Conseils pratiques pour soulager et soigner une entorse
- Si vous ne disposez pas de poche de froid, vous pouvez tout à fait utiliser un sac de petits pois congelé.
- Pour soulager la douleur, la prise de Doliprane ou Efferalgan est conseillée, à raison d'1 g toutes les 4 à 6 heures, maximum 4 grammes par 24 heures.
- Une entorse modérée se résout en 14 jours environ alors que les entorses graves nécessitent une convalescence de 6 semaines.
- En attendant de vous procurer une orthèse adéquate, vous pouvez bander une cheville atteinte sans trop serrer la bande pour ne pas gêner la circulation sanguine. Veillez à appliquer une bande en tissu ou en mousse sous une bande adhésive.
- Des patchs anti-inflammatoires sont disponibles (VoltarenPlast®) et libèrent leur principe actif sur plusieurs heures. Ne les recouvrez pas d’une bande.
- Pour reprendre le sport, demandez conseil à votre médecin ou votre kinésithérapeute qui évaluera la bonne cicatrisation de la lésion et la bonne stabilité de l’articulation. Veillez à bien vous échauffer avant la pratique d’une activité sportive.
- En cas d'entorse récidivante, optez pour des chaussures qui maintiennent la cheville et diminuez la hauteur des talons.
- Protégez vos genoux et préparez les avant la pratique de ski.