Syndrome prémenstruel
- Le cycle menstruel
- Causes et symptômes du syndrome prémenstruel
- Les traitements du syndrome prémenstruel
- Les règles hygiéno-diététiques
Le syndrome prémenstruel, comme les règles douloureuses, font partie des problèmes féminins touchant de nombreuses femmes. Heureusement, ces problèmes sont maintenant bien connus et des solutions existent pour soulager les symptômes !
Le cycle menstruel
Les femmes ont un cycle qui durent en moyenne 28 jours. Il arrive fréquemment que ce cycle menstruel soit parfois plus court ou plus long. Le premier jour des règles, l’organisme stimule les ovaires grâce à la production d'une hormone, la FSH. Cette hormone permet la sécrétion d’œstrogènes pendant 14 jours, et la maturation d’un ovule. Avant l’ovulation, c'est au tour de l’hormone LH d'être sécrétée, et au 14ème jour de la période du cycle, l’ovulation a lieu, et l’ovaire produit alors de la progestérone. La progestérone se loge dans l’utérus et se prépare à recevoir l’œuf. Sous l’effet de ce changement hormonal, la sécrétion des hormones FSH et LH est stoppée, provoquant ainsi la réduction de la synthèse d’estrogènes, puis de progestérone, jusqu’au prochain cycle. La diminution de ces hormones déclenche l'arrivée des règles, ou menstruations, provoquant des saignements de l’endomètre. La période des règles dure entre 3 à 7 jours selon les femmes.
Causes et symptômes du syndrome prémenstruel
Les symptômes du SPM
Le syndrome prémenstruel, appelé communément SPM, se définit par l’ensemble des symptômes physiques et psychiques qui apparaissent 7 à 10 jours avant les règles. Ces symptômes sont multiples : symptômes psychiques, comme des troubles de l’humeur, une irritabilité et une anxiété pouvant aller jusqu'à la dépression, ainsi que des symptômes physiques, comme des douleurs ou des sensibilités des seins, des ballonnements et une rétention d'eau. Ce syndrome féminin peut toucher jusqu’à 75 % des femmes dont 20 % seraient considérablement impactées.
Les causes du SPM
Le syndrome prémenstruel serait lié à une réponse aux déséquilibres hormonaux avec une élévation du taux des œstrogènes et un déficit en progestérone en fin de cycle. Cette réponse aurait une influence sur certains neuromédiateurs, et provoquerait notamment une baisse du taux de sérotonine. Une forme sévère du syndrome prémenstruel existe chez de nombreuses femmes, et s'appelle TDPM, trouble dysphorique prémenstruel. Dans ces formes sévères du SPM, les symptômes sont plus intenses, avec des phénomènes de dépression possible.
Les traitements du syndrome prémenstruel
Des conseils d’hygiène de vie ainsi que des médecines douces peuvent soulager les symptômes du syndrome prémenstruel.
Les médicaments
Les anti-inflammatoires, tel que l'ibuprofène peuvent soulager les douleurs et la dysménorrhée.
Si ces traitements ne suffisent pas, il est important de consulter son médecin traitant, notamment en cas de symptômes physiques et psychiques intenses (lors d’un trouble dysphorique prémenstruel), nécessitant parfois la prise de traitements hormonaux, de médicaments anti-dépresseur, d'un progestatif de synthèse, ou la mise en place de contraceptifs oraux. Les thérapies cognitives sont également une alternative intéressante.
Les nutriments et les vitamines
Certains nutriments et vitamines peuvent manquer chez les femmes souffrant de syndrome prémenstruel.
- La vitamine B6 et le magnésium : ces cofacteurs de la production de neurotransmetteurs (dopamine, sérotonine, etc) auraient un effet sur les troubles de l'humeur et sur la rétention d'eau en stoppant la synthèse d'une hormone, l'aldostérone.
- La vitamine E : cette vitamine améliore les troubles de l’humeur dont l'anxiété, et réduit les effets physiques du syndrome prémenstruel.
- Le calcium : le calcium joue un rôle dans les symptômes du syndrome prémenstruel. En effet, des études ont montré son efficacité dans les troubles du SPM à des doses de 1200 mg journalières. L’apport suffisant en calcium contribue à lutter contre de nombreux maux comme les épisodes anxieux, les troubles de la circulation sanguine, les troubles de l’appétit, la fatigue et l’insomnie.
- La vitamine D : elle joue également un rôle dans le soulagement des symptômes physiques et psychiques du SPM. Il est important de ne pas en manquer, en ayant une alimentation diversifiée. La supplémentation en vitamine D est également recommandée.
- les oméga-6 : l’huile d’onagre et l’huile de bourrache sont deux huiles sources d’acides gras. Ceux-ci ont prouvé leur utilité en cas de symptômes digestifs et en cas de douleurs dans les seins lors du SPM.
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Les produits naturels
Certaines plantes pourraient limiter les symptômes du syndrome prémenstruel, et sont traditionnellement utilisées.
- le gattilier : Son action sur le système dopaminergique diminuerait la libération de l'hormone prolactine. Le gattilier étant une plante aux effets hormonaux significatifs, son utilisation est réservée après l'avis d'un professionnel de santé.
- le framboisier : c'est la plante du système féminin. Elle n’est pas conseillée sans avis médical lors d’une grossesse, mais peut soulager certains symptômes du syndrome prémenstruel, en soutenant les organes féminins.
- les plantes à effet apaisant peuvent également soutenir l’organisme : mélisse, camomille, verveine officinale ou encore millepertuis. Attention, le millepertuis est contre-indiqué avec de nombreux médicaments, comme la pilule contraceptive, ou certains médicaments du système nerveux. Son usage nécessite l’avis d’un professionnel de santé.
- L'huile essentielle de lavande vraie : elle peut être utilisée dans la prise en charge du stress, de la nervosité, et des troubles digestifs (ballonnements et douleurs abdominales) : deux gouttes dans une huile végétale (en l'absence de contre-indications, l'huile végétale de millepertuis aura une action synergique appréciée !) 3 fois par jour.
Les règles hygiéno-diététiques
Le mode de vie influe sur l'intensité des symptômes ressentis lors du SPM, il est donc important de respecter une hygiène de vie adaptée et d'avoir une alimentation adéquate :
- Réduisez les sucres rapides, qui engendrent une hypoglycémie réactionnelle, limitez les excitants et le sel. Le sel contribue à la fixation de l’eau dans les tissus, et joue un rôle dans les douleurs mammaires (seins durs et sensibles). Remplacez-le par des épices et des herbes aromatiques.
- Augmentez les aliments riches en fibres. Adoptez une alimentation anti-inflammatoire avec des huiles végétales (olive, germe de blé, lin, chanvre), des noix, des amandes, et des poissons gras.
- Lutter contre le stress, qui augmente l'intensité des symptômes prémenstruels
- Pratiquez un sport aux effets anti-stress et anti-rétention d'eau, comme les sports de piscine ou le yoga.
Chaque femme étant différente, une solution adaptée et personnalisée à chacune est indispensable pour venir à bout de ces douleurs. N'hésitez pas à consulter votre médecin ou votre gynécologue, et à nous demander conseil !
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Sources :
- Le syndrome prémenstruel - VIDAL. (n.d.). VIDAL.