Les verrues
- Comprendre les verrues
- Les verrues : contagion et évolution
- Verrues : solutions et traitements
- Quelques conseils pour éliminer les verrues
Dans la catégorie des problèmes de peau, les verrues sont des excroissances cutanées bénignes causées par une infection virale, principalement par le papillomavirus humain (HPV). Les verrues peuvent se développer sur diverses zones du corps, telles que les mains, les pieds et parfois le visage. Bien que souvent inoffensives, les verrues peuvent entraîner une gêne, en particulier lorsqu'elles se trouvent sur des parties du corps exposées à la friction ou à la pression.
Comprendre les verrues
Les verrues plantaires sont des tumeurs cutanées bénignes, autrement dit non cancéreuses. Elles sont liées à une infection par une famille de virus particuliers, les papillomavirus humains, ou HPV, différenciés chacun par un nombre. Les verrues plantaires sont causées les HPV 1 et 2.
Il existe deux principaux types de verrues plantaires, distinguées par leur aspect et leur localisation. Les verrues causées par le HPV 1 sont généralement rondes, épaisses et isolées. Elles se développent principalement sur les zones d’appui du pied, telles que le talon ou l'avant-pied. En raison de leur emplacement, ces verrues s'enfoncent profondément dans la peau, ce qui les rend particulièrement douloureuses lors de la marche ou sous pression. À l'inverse, les verrues causées par le HPV 2 sont plus superficielles et apparaissent en groupes, d’où leur nom de verrues en mosaïque. Elles se trouvent en dehors des zones d’appui et, étant moins profondes, elles sont souvent moins douloureuses.
Malgré leurs différences, ces deux types de verrues partagent des caractéristiques communes. Le centre de la verrue est typiquement blanchâtre avec des points noirs, qui sont en réalité de petits vaisseaux sanguins alimentant la verrue. Autour de cette zone centrale se forme un anneau de peau plus épaisse et dure, appelé peau kératinisée. De plus, les lignes naturelles de la peau sont interrompues par la présence d'une verrue, ce qui constitue un signe distinctif important. Cette interruption permet généralement de différencier les verrues d'autres affections cutanées, comme les cors. Contrairement aux verrues, les cors ne perturbent pas les lignes de la peau et sont plutôt douloureux lorsqu'on les pince, alors que les verrues plantaires provoquent de la douleur sous pression directe.
Ces caractéristiques permettent généralement de les différencier d’autres atteintes de la peau comme les cors, qui eux par exemple n’interrompent pas les lignes de la peau. Autre moyen de les différencier : un cor est douloureux au pincement alors qu’une verrue est douloureuse à la pression exercée dessus.
Les verrues : contagion et évolution
Les verrues sont des affections cutanées courantes, particulièrement chez les enfants et les adolescents. En effet, entre 20 et 30 % des jeunes âgés de 5 à 15 ans développeront des verrues plantaires à un moment donné. Les adultes, quant à eux, sont généralement moins touchés, car ils ont souvent acquis une immunité plus efficace contre le virus responsable.
La contamination se produit généralement lorsque le virus pénètre dans la peau à travers de petites lésions ou microcoupures. Cependant, les verrues ne deviennent visibles qu’après un délai de plusieurs semaines à plusieurs mois suivant l’infection. Bien que ces excroissances cutanées soient rarement graves, elles peuvent persister plusieurs mois, voire des années dans certains cas. Elles sont néanmoins souvent inesthétiques, gênantes et douloureuses, notamment lorsqu'elles apparaissent sur des zones de pression, comme la plante des pieds. De plus, les récidives ne sont pas rares.
En réalité, les verrues sont moins contagieuses qu'on ne le pense. Le virus responsable se trouve principalement au fond de la lésion, rendant la transmission difficile à moins que la verrue ne soit elle-même abîmée. Pour qu'une contamination se produise, il est nécessaire qu’une personne entre en contact avec des virus présents à la surface d’une verrue lésée, généralement via une petite plaie ou une lésion sur sa propre peau.
Verrues : solutions et traitements
Le traitement des verrues consiste à les éliminer rapidement en les détruisant soit par des méthodes physiques, soit chimiques. Pour les verrues particulièrement résistantes, ces deux approches peuvent être combinées successivement. La première étape consiste généralement à limer ou couper la partie supérieure de la verrue avec un outil jetable, tel qu'une lime ou une lame, afin de limiter la propagation du virus. Si le matériel n'est pas jetable, il est essentiel de le désinfecter soigneusement ou de le stériliser.
L'objectif est de retirer uniquement la couche de peau durcie, sans provoquer de saignement. Ensuite, un traitement destiné à détruire la verrue est appliqué. Deux techniques principales existent : la cryothérapie (destruction par le froid) ou l'utilisation d'acide.
Cryothérapie pour traiter les verrues
Ici c’est le froid qui va être utilisé, au cabinet d’un dermatologue c’est de l’azote liquide qui est utilisée appliquée sur la verrue avec un coton-tige, ou via des dispositifs à gaz réfrigérants vendus en pharmacie. Cela va provoquer la gelure de la tumeur et son décollement. L’azote liquide est efficace dès la première utilisation, mais il faut parfois répéter l’opération. Les produits de pharmacie sont généralement moins efficaces car ils atteignent une température beaucoup moins basse. C’est un traitement qui peut être assez douloureux, qui peut laisser l’apparition d’une cloque, des fois mal supporté au niveau des pieds.
Traitement des verrues par application d'acide
L'utilisation d'acides, principalement l'acide salicylique et l'acide lactique, est une méthode courante pour détruire les verrues. Ces acides sont généralement appliqués directement sur la verrue à l'aide d'un pinceau ou d'une spatule, agissant progressivement en la décapant. Après application, un pansement est souvent posé pour protéger la zone traitée. Ce traitement doit être effectué quotidiennement, et la verrue disparaît en général au bout de quelques semaines, selon sa taille et sa résistance.
Cette méthode est particulièrement efficace pour les verrues plantaires et peut être associée à la cryothérapie. Cependant, elle peut provoquer des douleurs si le produit déborde sur la peau saine et la brûle. Il est donc recommandé de protéger la peau autour de la verrue avec du vernis à ongles ou un sparadrap. En cas de saignement, il est conseillé de suspendre le traitement pendant deux à trois jours avant de le reprendre.
Après quelques jours d’application, la peau va prendre une couleur blanche comme de la neige. Il convient alors de la retirer à l’aide d’une lame (attention de ne pas vous blesser) ou d’une lime (à usage unique). La guérison est complète lorsque les lignes naturelles de la peau réapparaissent.
Les autres traitements contre les verrues
Homéopathie
Il existe en homéopathie une spécialité prête à l’emploi pour différents types de verrues. Il s’agit du Verrulia® qui contient un ensemble de souches homéopathiques. La posologie de ce produit est d’un comprimé matin et soir pendant un mois.
Aromathérapie
Comme lors de l'utilisation de la méthode chimique, on exploite ici le côté très caustique de certaines huiles essentielles. Les mêmes précautions que pour la méthode chimique sont à respecter.
Lasers
Il existe différents types de lasers. Le laser CO2 permet de brûler la verrue et utilise deux modes : focalisé et non focalisé. Les résultats iraient de 50 à 100% de guérison. D’autres lasers, types Er :Yag (2940nm) détruisent la verrue en limitant l’effet thermique et les lasers à colorant pulsé ciblent l’hémoglobine pour priver la verrue d’irrigation sanguine. Ce dernier est celui qui donne le moins d’effet indésirable (douleur et cicatrisation).
Quelques conseils pour éliminer les verrues
Précautions à prendre : ce qu’il ne faut pas faire avec une verrue
- Évitez de gratter la verrue : Gratter ou toucher une verrue peut entraîner une irritation de la peau, ce qui non seulement n'améliorera pas la situation, mais pourrait également aggraver l'état de la verrue. Cette action peut provoquer des saignements et des infections secondaires, rendant le traitement plus compliqué.
- Ne mordillez pas la verrue : Mordre une verrue, que ce soit intentionnellement ou non, expose à un risque élevé de disséminer le virus. Les papillomavirus humains (HPV) sont contagieux et peuvent se propager à d'autres parties du corps ou à d'autres personnes si la verrue est lésée.
- Ne l'abimez pas : Évitez d'utiliser des outils non appropriés, comme des ciseaux ou des pinces, pour tenter d'enlever la verrue vous-même. Cela peut entraîner des blessures et aggraver l'infection.
Les bons gestes à adopter en cas de verrue
- Dès l’apparition de la verrue : placer un sparadrap qui la recouvre pendant plusieurs jours. Cela permet de l’isoler et dégrade le virus
- Consultez votre médecin en cas de changement de couleur, d’ulcération de la verrue ou quand la peau est profondément atteinte.
- Le traitement peut être long, montrez-vous patient et n’arrêtez pas le traitement tant que les lignes digitales ne sont pas réapparues et qu’il n’y a plus de petits points noirs (signe que le virus est encore là).
Mythes autour des verrues : réalité et précautions
Il n’est pas rare de retrouver un facteur psychosomatique dans l’apparition et disparition d’une verrue. Ainsi certains parents annulent un rendez-vous chez le dermatologue le jour même de la consultation car la verrue a miraculeusement disparu pendant la nuit précédente.
De plus, de nombreux remèdes de grand-mère et conseils de rebouteux circulent encore, souvent transmis de génération en génération. Bien que certaines de ces pratiques soient perçues comme des solutions naturelles, elles s'avèrent généralement peu ou pas efficaces, et dans certains cas, elles peuvent même être dangereuses. Il est donc essentiel de s'informer et de se tourner vers des traitements éprouvés et sûrs pour gérer les verrues.