Optimiser la fertilité et Préparer la grossesse
- Hygiène et habitudes de vie
- Les nutriments et vitamines à privilégier
- Que pensez des compléments alimentaires ?
« Comment tomber enceinte plus rapidement ? » C’est une question que se pose de nombreuses femmes en désir de maternité. Vous avez le beau projet d’avoir un bébé, mais après quelques mois d’essais, toujours rien ? Dame Nature est capricieuse, et concevoir un enfant peut prendre plus de temps que vous ne l’aviez imaginé.
Aujourd’hui, 15 % des couples connaissent un problème d’infertilité. L’infertilité correspond à la difficulté à concevoir un enfant après un an de rapports sexuels réguliers, et n’est à pas confondre avec la stérilité. La stérilité est beaucoup plus rare, et correspond à l’incapacité d’un couple à concevoir naturellement un enfant. Il faut garder en tête que 50% des femmes tombent enceinte après 6 mois, et que seulement 20 % des femmes tombent enceinte dès le premier mois suivant l’arrêt de la contraception.
Notre environnement, nos rythmes de vie, notre alimentation, sont autant de facteurs de stress pour notre organisme, qui peine parfois à se mettre en route. A tous ceux souhaitant favoriser au maximum leur fertilité, suivez nos conseils !
Hygiène et habitudes de vie
Le corps a besoin de toute son énergie afin de pouvoir accueillir un petit être dans les meilleures conditions. La fertilité augmente si vous respectez une hygiène de vie saine. Certains habitudes sont ainsi à privilégier et d'autres à éviter.
Quels sont les attitudes à privilégier ?
- une activité physique régulière
- une alimentation diversifiée, équilibrée et riche en certains nutriments (voir ci-dessous). Favorisez les aliments à index glycémique bas (produits céréaliers complets, pain complet, flocon d'avoine), et mangez assez de protéines, qu'elles soient d'origine animale ou végétale. Consommez des oléagineux (amandes, noix, noisettes), source de fibres, de minéraux, d'oméga 3 et d'antioxydants.
- un sommeil suffisant et récupérateur
- des produits d’hygiène naturels, sans perturbateurs endocriniens
- un environnement assaini : aérer régulièrement, éviter les aérosols et les produits chimiques, choisissez des produits nettoyants, des peintures et des meubles avec le moins de composés organiques volatils, car l’exposition au solvant joue sur la fertilité, en particulier masculine.
- des intestins assainis : il peut être bon de travailler sur la flore intestinale, à l'aide prébiotiques et de probiotiques alimentaires.
Pensez également, mesdames, à effectuer une séance chez un ostéopathe, afin de déceler d'éventuels blocages (bassin, lombaire).
Quels sont les facteurs nuisibles à la fertilité ?
- le tabac affaiblit les spermatozoïdes et induit des risques de déficience en vitamine C
- le café et l’alcool sont à limiter au maximum
- les facteurs psychologiques comme le stress ont un impact négatif sur la fertilité, il est important de prendre du temps pour se relaxer, méditer, et faire des activités qui vous détendent.
- chez les hommes, on évite les pantalons serrés et le téléphone portable encore chaud dans les poches.
Les nutriments et vitamines à privilégier
On choisit des produits non raffinés, en remplaçant les produits de base (farines, pâtes, pain, sucre) par des aliments peu transformés : fruits et légumes, légumineuses sèches, et on pense aux aliments complets et semi-complets. N’oubliez pas d’utiliser des huiles, des épices et des herbes aromatiques pour agrémenter vos repas.
Et outre une alimentation équilibrée, certains nutriments et certaines vitamines doivent être apportés de manière suffisante afin d’optimiser la fertilité.
Quels sont les nutriments à favoriser ?
L’acide folique
Une supplémentation en acide folique est recommandée par l’AFSSA, à la dose journalière de 400 microgrammes, chez l’ensemble des femmes ayant le projet de concevoir un enfant.
Au cours de la grossesse, la quantité de folates (vitamine B9) dans le sang diminue, car cette vitamine est utilisée par le fœtus pour son développement. Les quantités de folates apportées par l’alimentation (légumes à feuilles vert foncé, agrumes, épinards, levures de bière) sont généralement insuffisantes chez la femme enceinte, et une carence peut s’installer, en particulier si les réserves étaient faibles en début de grossesse. Ce risque de carence est augmenté chez les femmes sous médicaments ou pilule contraceptive avant la grossesse, ou en cas d’une consommation régulière de tabac ou d’alcool.
L’acide folique favorise également une bonne ovulation et le fonctionnement normal du cycle menstruel, d’où son utilité avant et pendant la grossesse.
L’iode
12 à 25 % des femmes auraient des apports en iode en dessous des recommandations, en particulier dans les régions à distance de la mer. Une carence en iode peut perturber la thyroïde, le cycle féminin et le développement du fœtus. Les carences peuvent être corrigées par une alimentation apportant suffisamment d’iode : on mise sur les poissons, les algues, les moules, le sel marin et les œufs. Une supplémentation de 100 microgrammes par jour est recommandée chez les femmes carencées.
Les vitamines C, D et E
Une carence en vitamine D diminue significativement les chances de grossesse. En supplémentation ou dans l’alimentation, veillez à ne pas en manquer (si vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à consulter notre dossier complet sur la vitamine D.
Les vitamines C et E ont des effets anti-oxydants. Apporter assez de vitamine C est indispensable pour une fertilité optimale (notamment chez les fumeurs). De même, les apports en vitamine E sont souvent inférieurs aux recommandations, pouvant provoquer une perturbation dans les cycles menstruels et un risque plus élevé de fausses couches. Chez l’homme, un manque en vitamine E diminue la mobilité des spermatozoïdes. Chez les hommes et les femmes, on recommande une alimentation sources en vitamine E : huile de germe de blé, germe de blé à saupoudrer, amandes, noix, noisettes, soja.
Le zinc
Le zinc favorise la sécrétion de testostérone, laquelle stimule la production et la mobilité des spermatozoïdes. De plus, une carence en zinc induit une fatigue, délétère à la conception. Prendre des suppléments en zinc n’est pas forcément recommandée, cependant enrichir son alimentation en zinc pour éviter une carence, oui ! On mise sur les poissons et fruits de mer (huîtres, langoustes, crabes, palourdes), les germes de blé, la levure de bière, le foie de bœuf ou de porc, les graines de sésames, le jaune d’œuf et les légumineuses.
Le fer
De nombreuses femmes en âge de procréer ont des carences en fer, provoquant entres autres des symptômes tels que vertiges et fatigue. De plus, une anémie pendant la grossesse augmente les risques d’accouchement prématuré. La supplémentation en fer n’est pas systématique, elle dépend des réserves préexistantes, mais une alimentation riche en viande rouge, abats et poissons avant la mise en route d’une grossesse est recommandée.
Le sélénium
Le sélénium fait partie des minéraux jouant un rôle sur la fonction thyroïdienne. Son intérêt est possible en cas d’infertilité masculine. On en trouve dans les poissons, fruits de mer, viandes, œufs et aliments céréaliers.
Les oméga 3
La richesse de l’alimentation en oméga 3, en particulier en DHA, est primordiale pour augmenter la fertilité, que ce soit chez la femme ou chez l’homme. Une augmentation significative du nombre, de la vivacité et de la concentration en spermatozoïdes a été observée lors d’une supplémentation en oméga 3. On apporte à son assiette de bonnes matières grasses : huiles d’olive, de lin, de noix, de colza et de germe de blé.
Les super-aliments
Lors de programme de FIV, certains hôpitaux conseillent la prise de « super-aliments » comme la gelée royale. La gelée royale est un concentré en nutriments. En effet elle contient des protéines, des minéraux, des vitamines (notamment du groupe B), et des oligoéléments. Les personnes souffrant d’asthme, d’allergies au miel, au pollen ou aux piqûres d’abeilles doivent être prudent et en prendre après avis médical.
Quels sont les nutriments à éviter ?
Les acides gras trans
Ils sont présents dans les préparations industrielles et augmentent l’inflammation chronique de l’organisme. Ils sont à éviter au maximum, en particulier en cas de syndromes des ovaires polykystiques (SOPK). Il s’agit des plats préparés, des biscuits, des viennoiseries, des pâtes à tartiner, etc.
Les graisses saturées
Les graisses saturées telles que le beurre, le fromage, la charcuterie, l’huile de palme, diminuent la qualité du sperme chez les hommes.
Que pensez des compléments alimentaires ?
Les multi-vitamines à base de DHA, de zinc, de folates, de fer, d’iode et autres vitamines peuvent être intéressants en cas d’alimentation déséquilibrée. Cependant ces nutriments sont moins bien assimilés que les sources alimentaires.
Si vous souhaitez en prendre, nous vous conseillons des multi-vitamines avec moins d’ingrédients, mais mieux dosées, ou des plantes.