Les solutions naturelles des nausées de grossesse
- Les nausées pendant la grossesse
- Que faire en cas de nausées lors d’une grossesse ?
- Les produits naturels pour soulager la grossesse
- Quels sont les médicaments disponibles en pharmacie ?
Les nausées pendant la grossesse
Les nausées pendant la grossesse sont fréquentes. Trois femmes enceintes sur quatre vont souffrir de nausées, et parmi ces femmes, la moitié souffrira aussi de symptômes associés tels que les vomissements.
C’est lors des premiers mois de grossesse que l’on observe le plus la survenue de nausées et vomissements, avec la plus haute intensité généralement au second mois de grossesse.
Les nausées commencent aux environs de huit semaines d’aménorrhée, puis réduisent jusqu’à la 12ème semaine d’aménorrhée. Les symptômes peuvent parfois perdurer jusqu’à la 14ème semaine, et pour 10 % des femmes enceintes, les nausées continuent jusqu’au second trimestre. 3% des femmes enceintes en souffriront encore au troisième.
Dans la majeure partie des cas, les symptômes de nausées et vomissements restent bénins. Cependant, certains vomissements peuvent induire des troubles de santé plus grave, notamment des carences en aliments, et de fait des carences en vitamines, faute de manger suffisamment lors des repas, ou de manger suffisamment diversifiée. Une alimentation diversifiée et équilibrée est essentielle lors de la grossesse, c’est pourquoi il est important de consulter un professionnel de santé, si les maux persistent et altèrent l’alimentation.
De plus, si des vomissements débutent au 2ème ou au 3ème trimestre de la grossesse, il est indispensable de consulter un médecin, car cela pourrait orienter vers des symptômes liés à des troubles de santé graves, notamment une pré-éclampsie.
Que faire en cas de nausées lors d’une grossesse ?
La base du traitement, notamment sans la consultation du médecin, est de tenir une hygiène de vie et des mesures diététiques les plus adaptées possibles.
Favorisez des petites collations divisées dans la journée, buvez assez, mais en petites quantités, orientez-vous vers des aliments pauvres en graisses saturées, et privilégiez les aliments sources de sucres lents, afin de limiter le risque d’hypoglycémie. Cela favorise la survenue de nausées.
Pour les collations entre les repas, prenez des aliments sources de vitamines B : certains oléagineux (amandes, noix, fruits secs). Le matin, mangez quelques biscuits secs avant de vous lever du lit.
Enfin, pensez aux tisanes à base de gingembre, si vous appréciez le goût et l’odeur. Le gingembre a des vertus contre les nausées, reconnues par l’organisation mondiale de la santé.
Les produits naturels pour soulager la grossesse
En pharmacie, vous retrouverez des produits et des compléments, sous la forme de gélules, de gouttes, de comprimés, de sachets, destinées à soulager les nausées et les vomissements.
La plupart des produits proposés en pharmacie sans ordonnance médicale, sont indiqués pour une utilisation sur les nausées, hors période de grossesse. Il est donc indispensable de suivre le conseil de votre pharmacien si vous recherchez un traitement contre la nausée.
Le gingembre
La consommation de la racine de gingembre est reconnue par l’organisation mondiale de la santé contre les nausées gravidiques (nausées pendant la grossesse). La prise de 250 mg de rhizome séché, en infusion 4 fois par jour, est ainsi autorisée. C’est équivalent à 10 grammes de gingembre frais par jour.
Le gingembre peut provoquer des effets indésirables digestifs tels que des brûlures d’estomac à dose élevée, ce qui est le cas des doses préconisées pour le traitement des nausées chez la femme enceinte. Un surdosage en gingembre peut également induire des douleurs de l’estomac et de l'intestin.
Cette plante reste encore à étudier, nous vous conseillons de toujours demander conseil à votre médecin avant d’utiliser cette solution, ou tout autre produit naturel pendant une grossesse.
Lors de l’allaitement, la prise de gingembre est contre-indiquée, en dehors de l’alimentation.
Attention, naturel n’est pas équivalent à inoffensif, il est donc essentiel de toujours prendre le conseil d'un professionnel de santé avant la prise d’un traitement sans ordonnance.
Que pensez de l'aromathérapie ?
Par principe de précaution, pas d'automédication pendant la grossesse, et cela s'applique aux plantes et donc aux huiles essentielles !
Seul un professionnel de santé formé en aromathérapie et en phytothérapie est apte à vous conseiller. En dehors de ces cas, l’utilisation d’huile essentielle pendant la grossesse est interdite en automédication.
Par exemple, l’huile essentielle de menthe poivrée, généralement indiquée pour contrer les nausées, est fortement contre-indiquée chez la femme enceinte. Ce produit contient de la menthone, une molécule neurotoxique et abortive.
Cependant, certaines huiles essentielles peuvent être utilisées, à condition d’être diluées, de se limiter à un traitement bref et local, et uniquement suite au conseil d’un pharmacien ou d’un médecin formé à l’aromathérapie. C’est le cas de l’huile essentielle de citron jaune ou de gingembre par exemple. L’utilisation dans ces cas exclura la voie orale, et on préconiser la voie cutanée, ou la voie respiratoire, selon l'huile essentielle.
Quels sont les médicaments disponibles en pharmacie ?
Si les nausées, sont importantes, que l’alimentation et les produits naturels autorisés ne suffisent pas à soulager les nausées, le professionnel de santé peut orienter la femme enceinte vers un traitement médicamenteux.
Attention, l’automédication, c'est-à-dire la prise de médicaments sans avis d’un professionnel de santé, est interdite pendant la grossesse. En effet, la majeure partie des médicaments est déconseillée pendant la grossesse, et comporte des effets indésirables non négligeables. Demandez toujours à votre médecin et à votre pharmacien avant toute prise d’un médicament.
Le métoclopramide, connu sous le nom de son princeps, Primperan, est autorisé lors de la grossesse, d’après le CRAT (le centre de référence sur les agents tératogènes). Il est disponible sur présentation d’une ordonnance d’un médecin traitant ou d’un spécialiste. Néanmoins, ce médicament fait partie de la classe des neuroleptiques, et il va exposer la future maman à des effets indésirables potentiels. Seul le médecin est apte à autoriser sa délivrance, en regard des la balance bénéfices/risques. Le métoclopramide passe la barrière placentaire, et sa prise en fin de grossesse expose le bébé a des symptômes de sevrage.
La dompéridone (Motilium°), sur ordonnance médicale également, n’est justifiée que lorsque le bénéfice attendu le justifie. Le CRAT indique que les études disponibles sont rares, et le principe de précaution s’applique donc.
La métopimazine, plus connue sous le nom de marque Vogalène°, n’a pas été étudiée pendant la grossesse, et sa prise n’est donc pas conseillée.
Enfin, la doxylamine, ou Donormyl°, est un antihistaminique H1 qui, toujours selon le CRAT, est le médicament à privilégier lors de la grossesse, si les nausées nécessitent un traitement par un médicament. L’utilisation première de la doxylamine est indiquée dans les troubles du sommeil : la doxylamine a des effets sédatifs marqués. La doxylamine est le médicament de référence au Canada et aux USA, mais ne possède pas d’AMM (autorisation de mise sur le marché) en France, dans l’indication des nausées et vomissements chez la femme enceinte.
Quel que soit le médicament, sa prise pendant la grossesse devra être soumise au rapport bénéfice/risque, et devra être validée par un professionnel de santé avisé.