Comment soulager les symptômes d'une rhinopharyngite ?

- Symptômes
- Quand consulter son médecin ?
- Comment se soigner ?
- Conseils contre le rhume
Une rhinopharyngite est une infection principalement d’origine virale qui sévit davantage en hiver. Plus communément appelé rhume, une rhinopharyngite va induire une inflammation de la muqueuse nasale et pharyngée. Elle est spontanément résolutive en 7 à 10 jours mais peut se compliquer dans certaines conditions. Cette maladie touche principalement le nez.
Plus de 200 virus différents peuvent être responsables de rhinopharyngites. Les enfants en âge périscolaires sont les plus touchés avec une moyenne de 6 à 8 épisodes par an.
Cette infection est contagieuse pas la salive et par les mains.
Symptômes
- Ecoulement nasale clair
- Eternuements
- Nez qui coule/bouché (l’un ou l’autre ou alternance des deux)
- Toux (consécutive de l’écoulement dans l’arrière gorge)
- Maux de gorge
- Douleurs à la déglutition/voix enrouée
- Maux de tête (céphaées) +/- fièvre associée
Quand consulter son médecin ?
- Aucune amélioration des symptômes depuis 5 jours
- Fièvre persistante depuis 2 jours
- Enfants
- Douleurs faciales
- Toux persistantes avec gênes respiratoires
Comment se soigner ?
Les médicaments contre le rhume
Paracétamol
Le paracétamol (Doliprane ou encore Efferalgan) est à prendre en première intention en cas de douleurs et/ou fièvre. Respecter la dose maximale de 1g par prise espacée de minimum 4 heures et de 4 g au plus par jour.
Ibuprofène
L’ibuprofène est un anti-inflammatoire qui contribue à soulager les douleurs mais peut dans certains cas masquer les signes d’infection. Il ne s'utilise pas en première intention et nécessite le conseil de votre pharmacien ou de votre médecin.
Les médicaments spécifiques du rhume, des médicaments à utiliser avec prudence
Souvent décriés pour la balance bénéfice/risque inhérent à leur composition en vasoconstricteurs, les médicaments spécifiques du rhume sont nombreux sur le marché. Leur usage doit être néanmoins éclairé par les effets indésirables et contre-indications des principes actifs qu’ils contiennent.
L’ensemble des médicaments cités sont contre-indiqués avant l’âge de 15 ans, chez les personnes ayant des antécédents convulsifs, une hypertension artérielle sévère ou mal équilibrée ou antécédents ou risques d’AVC.
L’ensemble des spécialités contiennent du paracétamol ou de l’ibuprofène. Il convient d’être attentif à ne pas dépasser la dose maximale de 1g par prise et 4g répartis sur 24 heures pour le paracétamol et 400mg par prise et 1200mg par 24 heures pour l’ibuprofène.
- Médicaments plus spécifiques pour le nez qui coule : Rhinorrhée (Association avec un antihistaminique)
Ils sont contre indiqués chez les personnes qui présentent un glaucome par fermeture de l’angle et un risque de rétention urinaire.
L’antihistaminique présent va limiter l’écoulement nasal abondant et clair et les éternuements mais peut engendrer une somnolence et une baisse de vigilance à prendre en compte.
- Médicaments plus spécifiques du nez bouché (Association avec un vasoconstricteur)
Les vasoconstricteurs (pseudoéphédrine ou noréphédrine) agissent en réduisant l’écoulement nasal et l’obstruction nasale mais exposent à des effets indésirables cardio-vasculaires et nerveux. Leurs effets comparés à leurs risques sont jugés insuffisants par les instances de santé.
Lavage de nez (Drainage Rhinopharyngé)
Premier geste à effectuer dès les premiers symptômes du rhume. Le lavage de nez peut constituer une habitude quotidienne mais doit s’intensifier lors de symptômes de rhinopharyngite. Il permet une décongestion et un drainage des sécrétions.
Les sprays nasaux
Il est impératif de procéder à un lavage de nez avant l’instillation de spray : qu’ils soient antiseptiques ou anti-inflammatoires.
Leur action va être pour certains de soulager l’irritation et inflammation de la muqueuse. Pour d’autres la présence d’un antiseptique va assainir la muqueuse.
Maux de gorge
L’inflammation des muqueuses engendrée atteint souvent le pharynx jusqu’au palais provoquant alors des maux de gorge. De nombreuses formes sont disponibles : pastilles (avec ou sans anesthésique local), collutoires (spray pour la gorge), sirop, gommes à sucer, suppositoires ou encore bains de bouche.
L’ensemble de ces spécialités ne présentent pas de contre-indication particulière si ce n’est une précaution d’emploi pour les pastilles contenant un anesthésique local qui doivent se prendre à distance d’un repas afin d’éviter une fausse route.
L’ensemble des formes à sucer sont contre indiquées aux enfants de moins de 6 ans.
Toux associée
La présence d’une toux (généralement sèche au début de l’infection) est due à l’écoulement dans l’arrière gorge qui va se manifester par une toux réflexe.
La toux sèche est une toux d’irritation qui fait mal à la gorge et n’entraîne aucune production de sécrétion à la différence d’une toux grasse qui permet l’expectoration de sécrétion (crachats).
Attention toutefois au risque de somnolence induit par la prise de sirops pour la toux sèche comme le Toplexil.
Des produits naturels contre le rhume
Homéopathie et rhinopharyngite
Phytothérapie
Certaines plantes, telles que le cyprès et l'échinacée, sont utilisées dans la médecine traditionnelle. L'échinacée (Echinacea angustifolia) est particulièrement reconnue pour ses bienfaits sur le soutien du système immunitaire. Vous pouvez le trouver sous forme de gélules à prendre, ou en vrac pour préparer des tisanes.
Aromathérapie et rhinopharyngite
Les inhalations sont recommandées dès les premiers signes d'un rhume ou d'une sinusite. Des huiles essentielles sont utilisées traditionnellement pour leurs vertus.
Cependant, il est important de rester prudent. Les huiles essentielles sont des substances naturelles très concentrées. Certains de leurs composants chimiques peuvent être toxiques et contre-indiqués dans certaines situations ou pour certaines personnes (pathologies respiratoires, convulsions, cancer hormono-dépendant, femmes enceintes ou allaitantes, enfants, etc.). Avant de réaliser de l'automédication avec des huiles essentielles, il est essentiel de consulter un professionnel de santé spécialisé en aromathérapie.
Les inhalations sont fortement recommandées dès les premiers symptômes d’un rhume ou d’une sinusite.
Vous pouvez trouver plus d'informations sur notre conseil inhalation.
Conseils contre le rhume
Plusieurs mesures peuvent être prises pour soulager les symptômes d'une rhinopharyngite :
- Il est important de bien s’hydrater et d’ainsi boire au moins 2 litres de boisson par jour.
- Humidifier l’atmosphère de la chambre à coucher en plaçant un bol d’eau près du radiateur. Une atmosphère trop sèche peut irriter les voies respiratoires.
- Surélever la tête du lit
- Arrêter ou limiter la consommation de cigarettes et fuir les pièces enfumées
- Les règles d’hygiène et de prévention sont indispensables pour prémunir l’entourage de toute contagion : pratiquer un lavage des mains systématique après passage aux toilettes ou contact avec des objets potentiellement souillés ou après un mouchage
- Prendre des vitamines (notamment vitamine C) et faire une cure de probiotiques avec Lactibiane