Comment soulager un rhume avec des produits naturels ?
- Le rhume : parlons-en !
- Les traitements du rhume
- L’importance du lavage de nez
- Les produits naturels disponibles
- Les conseils au quotidien
L'hiver, il est difficile de passer à côté d’un rhume !
Chaque année, c’est le retour du froid, et notre système immunitaire est mis à rude épreuve et divers facteurs contribuent à la propagation des virus.
Le manque d’aération dans la maison, la proximité de la population dans les magasins, les transports en commun, les bureaux, ou même autour de la chaleur d'une cheminée, favorise la transmission virale.
Le rhume : parlons-en !
Comment se transmettent les virus ?
Nos muqueuses, telles que le nez et les yeux, servent de portes d'entrée pour les virus, mais elles sont également des voies de transmission. Les virus se propagent par des gouttelettes inhalées lorsqu'une personne infectée tousse ou éternue, et même par la simple proximité lors de conversations rapprochées.
Cela crée un terrain propice aux virus, avec des symptômes tels qu'un nez bouché ou qui coule, un mal de gorge, des maux de tête, des courbatures, une toux irritante, et parfois de la fièvre, qui peut nous mettre à plat.
Quels sont les symptômes du rhume ?
Pendant l’hiver, ¾ de la population souffre du rhume. Cette affection virale, guérit le plus souvent en une semaine. Les symptômes du rhume dû à un virus, ne doivent pas être confondus avec le rhume des foins, d’origine allergique.
Les symptômes les plus retrouvés lors d’un rhume sont le nez qui coule, et le nez bouché, ainsi que les éternuements. Les écoulements du nez sont en premier lieu plus épais, et purulents après quelques jours.
Une congestion nasale s’installe ensuite. D’autres symptômes sont possibles, comme une perte partielle de l’odorat, dû au nez bouché, un e toux, et de la fièvre.
Les traitements du rhume
Il est important de noter que, généralement, les complications d’une infection ORL, proviennent d’une infection d'origine bactérienne. Cela peut conduire à des affections telles qu'une sinusite, une otite, une laryngite ou même une conjonctivite.
En dehors de ces complications, un médicament antibiotique se révèle inutile, car les infections virales dont fait partie le rhume, ne répondent pas à ce type de traitement. Au contraire, la prise d’un médicament antibiotique, inutilement, augmente le phénomène d’antibiorésistance.
Le traitement d’un rhume consiste principalement à soulager les symptômes et à réduire la durée de l'infection. Il est essentiel de prendre des mesures préventives, telles que le lavage fréquent des mains et l'évitement des contacts rapprochés avec des personnes infectées, pour minimiser les risques de tomber malade pendant l’hiver.
L’importance du lavage de nez
Comment et pourquoi est-il indispensable de se laver le nez ?
Il passe souvent à la trappe, il est pourtant le geste principal à adopter lors d'une infection respiratoire ! Laver le nez prévient les infections rhinopharyngées, élimine les particules qui s'accumulent sur la muqueuse et entraînent une inflammation locale, réduit les allergies aériennes, et permet le bon fonctionnement de l'activité nasale.
Au quotidien, lavez-votre nez grâce à des produits en spray à base d’eau de mer, au réveil et au coucher. En pharmacie, vous retrouverez des produits en spray hypertonique, contenant des solutions hypersalées.
Vous retrouverez également des produits en spray contenant des huiles essentielles, notamment à base de camphre et d’eucalyptus. Ces produits permettent de soulager un nez bouché, mais ils ne remplacent pas le lavage du nez par un spray d’eau de mer. De plus, ces sprays ont des précautions d’emploi à respecter.
En cas de congestion nasale ou de sinusite récidivante, la douche ou irrigation nasale permet d'éliminer plus efficacement les sécrétions nasales par rapport à un simple mouchage, et décongestionne les sinus. La technique consiste à verser l'eau salée par une narine en inclinant la tête, afin qu'elle ressorte par l'autre narine. Non douloureux, vous en trouverez dans toutes les pharmacies.
Les produits naturels disponibles
Aromathérapie
Pensez aux huiles essentielles, elles sont d'un grand secours face aux infections hivernales telles que le rhume, mais aussi la grippe.
Certaines huiles essentielles sont riches en molécules 1,8 cinéole : ces molécules ont des propriétés antivirales et anti-inflammatoires démontrées dans certaines études1.
Parmi les huiles essentielles contenant le composé 1.8 cinéole, on retrouve :
- L'huile essentielle d'arbre à thé, qui en contient modérément (moins de 15 %). En plus de cette molécule, l’HE de tea tree stimule naturellement le système immunitaire grâce à l'un de ses composés majoritaires, le terpinène-4-ol2.
- L’huile essentielle de ravintsara : une goutte à respirer pour dégager le nez, sur un mouchoir, ou à avaler sur un comprimé neutre, un sucre, une mie de pain.
- L’huile essentielle de niaouli: cette huile est intéressante aussi lors d'une sinusite. Une goutte sur un support, à garder 1 minute sur la langue.
Ces produits ne sont pas anodins, et ils possèdent des contre-indications et des précautions d’emploi à connaître.
Les huiles essentielles se manipulent avec précaution chez les enfants et les moins de 12 ans, et contre-indiquées en cas de grossesse ou d'allaitement sans avis médical.
Prenez toujours les conseils d’un professionnel de santé formé en aromathérapie avant toute utilisation d’une huile essentielle. Le traitement doit rester court, maximum 5 jours.
En complément :
Pensez à l’huile essentielle d’Eucalyptus radié : ses composés chimiques lui confèrent une action décongestionnante utile en cas d'encombrement bronchique et de toux.
Phytothérapie
- L'Échinacée :
L'OMS reconnaît l'usage traditionnel de la racine d'Echinacea angustifolia dans la prévention et le traitement des rhumes et des infections des voies respiratoires supérieures3.
Cette plante participe à améliorer la réponse du système immunitaire, pouvant ainsi entraîner une résolution plus rapide des symptômes du rhume, et une réduction de la gravité du rhume. Pour cela, il est important de choisir des produits de qualité, dont les concentrations en molécules actives, les échinacosides, sont connues. Tournez-vous vers des produits standardisés par exemple.
Produit naturel ne veut pas dire anodins ! L’échinacée est contre-indiquée en cas de maladies liées à un trouble sanguin ou à trouble de l’immunité. À utiliser avec précaution en cas de diabète ou d’allergie.
- Le pélargonium
Autre plante utilisée contre le rhume : le pélargonium. Cette plante est employée pour le traitement symptomatique du rhume.
Le pélargonium pourrait soulager les symptômes de la bronchite aiguë et de la sinusite. Le pélargonium est retrouvé dans la composition de nombreux produits contre le rhume, mais manque d’études fiables4 pour valider son efficacité sur le rhume pour le moment.
Ne pas l’utiliser chez les enfants en dessous de 6 ans, chez les femmes enceinte et allaitantes par précautions. Attention des signes d’atteintes hépatiques ont été observé dans certaines études, à cause de la présence de coumarine.
Les probiotiques
Par définition, ce sont des micro-organismes (des bactéries généralement) exerçant un effet bénéfique sur notre organisme.
Dans certaines études5, la prise de certaines souches bien précises a permis la diminution du risque d'avoir un rhume, de la durée en cas d'infection et de l'intensité des symptômes ORL, notamment la toux irritative et la gêne lors de la déglutition.
De nouvelles études ont même révélé que la consommation de probiotiques chez les enfants pouvait réduire de moitié l'apparition d'une fièvre et d'une toux, jusqu'à 30 % la congestion nasale, et réduire l'incidence des infections des voies respiratoires : rhume, rhinite, sinusite, otite et pharyngite.
Ces résultats restent très dépendants de la qualité des produits, des souches utilisées et de chaque individu.
Les cures de probiotiques sont possibles dès le début des symptômes du rhume, à continuer pendant 2 semaines afin de renforcer naturellement le système immunitaire de votre corps.
Soyez attentif à la composition : choisissez un probiotique composé de plusieurs milliards de bactéries de la famille des lactobacilles, notamment des souches à bases de lactobacillus rhamnosus, lactobacillus acidophilus, et lactobacillus GG6.
Les probiotiques sont sensibles à la chaleur, ne les prenez pas avec un liquide chaud, et consommez-les de préférence hors des repas.
Les conseils au quotidien
Au quotidien
- N'oubliez pas les gestes d'hygiène, en prévention ou lors d’un rhume : lavez-vous les mains régulièrement, couvrez votre bouche en cas de toux.
- Buvez 1,5 litres d'eau par jour. Favorisez la tisane de thym, qui aide à soulager les maux de gorge, la toux, en facilitant l’élimination du mucus des voies respiratoires., Pensez aussi à la tisane de menthe ou de romarin, aux propriétés antiseptiques, et qui stimule le corps afin de lutter contre la fatigue provoquée par un rhume.
- Dormez la tête surélevée, dans une pièce non surchauffée.
Quelle alimentation adopter ?
- En hiver, nos besoins en minéraux sont augmentés : magnésium (eaux, graines de courges, chocolat noir), potassium (abricots secs, bananes), calcium (gruyère, eaux minérales). Le zinc est un oligo-élément permettant de réduire la durée et la gravité du rhume : l'huître est l'aliment qui en contient le plus, mais la plupart des viandes et des noix en contiennent également
- Vitamine B, vitamine C, vitamine D, vitamine E, on a besoin de toutes nos vitamines pour maintenir et renforcer notre système immunitaire ! Pour cela, on mise sur une alimentation diversifiée, riche en fruits et légumes (notamment l’ail et l’oignon), sans oublier les huiles végétales et les herbes aromatiques. Pensez aussi aux épices tels que le gingembre, aux bienfaits anti-inflammatoires naturels.
- Mesdames, surveiller votre fer ! Les carences sont fréquentes chez les jeunes femmes aux règles abondantes, ou après une grossesse. Un manque en fer favorise l'apparition d'infections en hiver.
Références bibliographiques
1. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24831245/
2. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19843207/
3. https://www.vidal.fr/parapharmacie/phytotherapie-plantes/echinacees-echinacea-angustifolia/sources-references.html
4. https://www.cochranelibrary.com/cdsr/doi/10.1002/14651858.CD006323.pub3/full/fr
5. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19651563/
6. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19896252/