Comment adopter une bonne hygiène intime ?

- Les règles générales d'une bonne hygiène intime
- Quelle routine intime au quotidien ?
- Sécheresse intime : que faire ?
- Le cas de la mycose
- Autours de la sexualité
- Hygiène intime : conseils généraux
La zone intime est composée d’une peau et de muqueuses sensibles et fragiles. Une hygiène excessive ou inadaptée est susceptible d’engendrer des irritations, démangeaisons ou inconfort par un déséquilibre de la flore vaginale.
Une hygiène particulière et plus spécifique sera à mettre en place lors d’épisodes de mycoses ou de sécheresse vaginale. L’hygiène intime doit s’adapter aux différentes circonstances de la vie d’une femme.
La flore vaginale est constituée de lactobacilles qui protègent la muqueuse. Quand la flore est déséquilibrée, à cause de mauvaises habitudes d’hygiène ou lors de changements hormonaux, la population de lactobacilles diminue et expose la muqueuse aux infections.
Les règles générales d'une bonne hygiène intime
- Ne pas pratiquer plus de deux toilettes intimes par jour. Cela risquerait de provoquer des irritations.
- Changez de sous-vêtement tous les jours et privilégiez le coton aux matières synthétiques. De même, évitez les vêtements trop serrés.
- La toilette se fait à mains nus. Les gants et fleurs de douche sont de véritables nids à microbes.
- Pendant la période des règles, changez très régulièrement de protection périodique.
- Ne pas faire de toilette intime ou de douche vaginale. La flore vaginale se régule très bien et une toilette interne désorganise l’équilibre. Limitez donc la toilette à la vulve et la région anale.
- Chez l’homme, la toilette doit se concentrer sur le gland qu’il convient de décalotter pour éliminer les sécrétions présentes.
- Ne pas utiliser de déodorant intime. Ils peuvent provoquer des allergies et intolérances au niveau local.
- Proscrivez l’utilisation de savon de Marseille pour la zone intime. Il est trop agressif et trop astringent. Des savons bien plus respectueux de la flore et du pH sont formulés.
- La toilette se fait comme l’essuyage aux toilettes : d’avant en arrière pour éviter la migration des germes et bactéries fécales vers le vagin ou le tractus urinaire (entraînant des cystites)
Quelle routine intime au quotidien ?
L’utilisation d’un savon liquide ou en pain spécialement formulé est à privilégier pour la toilette intime. La problématique du pH est une question fréquemment posée. Quelques éléments d’explication s’imposent donc :
Le ph (potentiel hydrogène) est un indicateur qui permet de mesurer l’acidité, neutralité ou le coté alcalin (basique) d’un milieu. La notion de pH physiologique est assez floue pour les consommatrices. En effet, l’intérieur du vagin a un pH acide mais peut de chance que le savon utilisé soit en contact avec cette zone (souvenez-vous, on n’y touche pas !).
La zone plus externe qui regroupe la région vulvaire et les lèvres a un pH compris entre 4,8 près de la muqueuse à 8 au niveau de la peau.
Ainsi, au quotidien, il est conseillé d’adopter un savon dont le pH est compris dans cette fourchette (de même pour la toilette de l’ensemble du corps)
Sécheresse intime : que faire ?
La sécheresse intime peut survenir dans de nombreux cas et ses manifestations sont diverses.
La muqueuse intime est sous l’influence des hormones.
- Pendant la période des règles par exemple, du fait de la chute des hormones et du port prolongé de protections, une sécheresse au niveau de la vulve apparaît. Il convient alors d’adapter son hygiène et de privilégier des soins plus nourrissants. Il en est exactement de même pendant la ménopause avec la chute et la diminution des hormones.
- Pendant la grossesse, les irritations et l’inconfort sont fréquents. A l’inverse des cas précédents, l’imprégnation hormonale est très importante et comme toute fluctuation, elle influence l’équilibre de la muqueuse vaginale.
La sécheresse intime peut se manifester par des douleurs au moment des rapports ou encore des démangeaisons qui peuvent faire penser à une mycose. Des rougeurs peuvent apparaître. Il est important de choisir des produits respectueux de la zone intime, adaptés, et ayant un PH physiologique.
Le cas de la mycose
Les mycoses sont une pathologie très fréquente au niveau de la vulve et du vagin. En plus du traitement que vous a été conseillé par votre médecin ou votre pharmacien, il est conseillé d’utiliser un savon au pH alcalin ; c’est-à-dire compris entre 7 et 9. Ce pH particulier permet de limiter la prolifération de la mycose.
Attention ces soins lavants ne doivent être utilisés que pendant maximum 15 jours, le temps du traitement de la mycose.
Autours de la sexualité
Environ 20% des hommes et femmes pratiquent une toilette avant d’avoir un rapport sexuel. Cette précaution est inutile d’un ordre médical. Certains se sentent toutefois plus à l’aise et plus frais vis-à-vis de leur partenaire lorsque qu’ils se sentent propres. Cette toilette ne doit pas se faire en plus des 2 lavages intimes recommandés.
Après les rapports sexuels, les hommes et femmes sont encore plus nombreux à pratiquer une toilette de la zone génitale. Là encore, pas de précaution particulière à prendre exceptée pour les femmes ayant une tendance à souffrir de cystites. Dans ce cas, le simple fait d’aller uriner après un rapport peut suffire à les prévenir.
Hygiène intime : conseils généraux
- Evitez l’utilisation d’antiseptiques.
- Respectez l’ensemble des règles générales décrites plus haut.
- Si des odeurs ou des pertes inhabituelles apparaissent, consultez votre médecin. Consultez également en cas de rougeurs ou de douleurs importantes.
- L’utilisation de protèges-slip au quotidien peut assécher la zone génitale et provoquer des irritations.
- Attention aussi aux épilations intégrales et intempestives. Les poils protègent aussi la zone intime et les épilations provoquent des irritations locales et exposent davantage aux frottements des vêtements.
Sources :
- Quelques conseils pour réaliser sa toilette intime