Les moustiques
- Mieux connaitre le moustique
- Pourquoi la piqûre de moustique peut être dangereuse ?
- Mesures de protection
- Une fois piqué, que faire ?
Le moustique, insecte de la famille des Culcidae, est connu de tous pour ses apparitions agaçantes. En effet, qui n’a jamais été tenu en éveil une longue nuit par ce petit bourdonnement si caractéristique. Bien que d'aspect inoffensif, le moustique peut, par sa piqûre provoquer de fortes démangeaisons. Ce problème serait moins préoccupant si le moustique n'était pas également vecteur de maladies.
Mieux connaitre le moustique
Il faut savoir que tous les moustiques ne piquent pas… En effet, seules les femelles en période de ponte sont à l’origine des « repas de sang », unique moyen pour elles de rassembler les nutriments nécessaires aux réserves des œufs. C’est ainsi que la femelle, après avoir piqué, « digère » le sang pour en extraire ce dont elle a besoin et ira ensuite pondre ses œufs.
L’homme n’est pas la seule victime des moustiques. En effet, ce sont surtout et avant tout les oiseaux, suivis des rongeurs et des grands mammifères qui sont exposés aux piqures des femelles.
Pourquoi la piqûre de moustique peut être dangereuse ?
Le moustique, lorsqu’il pique, perfore un petit vaisseau sanguin dans lequel il injecte sa salive, (agissant alors comme un fluidifiant) et vient absorber le sang, le tout, durant une poignée de secondes s’il n’est pas dérangé. La piqûre est parfaitement indolore et ne prélève qu’une quantité de sang minime, rendant l’acte en lui-même limite anodin.
Une réaction suite à la piqûre est très souvent rencontrée, avec l’apparition de rougeurs et d’un bouton qui démange. Ce sont des symptômes transitoires et bénins, bien que fort désagréables au demeurant. Il existe aussi quelques rares cas de réactions allergiques très fortes qui nécessitent des soins particuliers.
Mais le véritable danger ne vient pas de la piqûre en elle-même : il vient de la répétition de cette dernière. En effet si le moustique pique une personne infectée, il se retrouve avec l’agent pathogène dans son organisme, et peut le réinjecter lors de la piqûre suivante à l’aide de sa salive. C’est ce mécanisme qui fait du moustique un excellent transporteur de maladies !
Le moustique est l’animal qui cause le plus de morts chez l’être humain ! En effet, en transportant ainsi des agents pathogènes, il transmet toutes sortes de maladies qui sont toutes sauf anodines… et généralement tristement célèbres et connues du grand public. Pour n’en citer que quelques-unes :
- paludisme
- fièvre jaune
- chikungunya
- dengue
- le virus zika
Ces maladies qui sont des fléaux dans leur zone d’origine, peuvent se répandre très facilement. En effet, entre les touristes piqués qui reviennent chez eux et les larves ou insectes qui voyagent, les agents pathogènes ont l’opportunité de se répandre un peu partout sur le globe. Il est à noter cependant que le moustique n’est pas capable de transmettre le virus du sida, ce dernier étant digéré avec le sang et ne passant pas dans la salive.
Mesures de protection
De nombreuses actions peuvent être mises en place pour à la fois se protéger des moustiques et limiter leur développement.
Tout d’abord, il semble important de souligner que le moustique a besoin de lieux humides pour se développer : tout point d’eau (autre que les mers et les océans) peut alors devenir un lieu d’habitation pour cette espèce. Le cycle de reproduction étant très rapide, des points d’eau temporaires sont largement suffisants : c’est ce qui explique l’explosion de la population de moustiques juste après des épisodes pluvieux. Vider ou assécher ce genre de lieux est alors la première mesure à entreprendre pour limiter la propagation des moustiques. Mais le meilleur moyen de lutter contre la transmission de maladies, reste, quand même de ne pas se faire piquer. Plusieurs précautions peuvent alors être mises en place :
Elimination chimique
A l’aide d’insecticides et de pesticides. Cette technique n'est efficace que si elle est appliquée à des pièces closes, car les courants d'air dissipent rapidement le produit. Il faut savoir également que les moustiques développent assez rapidement des résistances aux substances que l’on utilise pour les tuer, ce qui les rend l'élimination chimique plus compliquée à mettre en place.
Habillement
Dans des zones à risque il est conseillé de se couvrir. En effet, moins la peau est exposée moins les chances d’être piqué sont importantes. Privilégiez des vêtements amples car le moustique est capable de piquer au travers des vêtements serrés.
Moustiquaires
Les grillages aux portes et fenêtres et les moustiquaires autour des lits et berceaux sont de très bons moyens de protection contre les moustiques en intérieur. Ce genre de toile peut même être utilisée pour protéger un point d’eau que l’on ne peut vider ou assécher. Pour les rendre plus efficaces encore, imprégnées-les d’insecticide ou de répulsif.
Répulsifs chimiques
Il existe plusieurs molécules répulsives certaines étant plus ou moins adaptées à des climats particuliers. Nous vous conseillons donc de vous renseigner pour trouver le produit qui correspondra le plus à vos attentes, ou, mieux, d’acheter directement sur place afin d’être sûr de trouver le plus adapté. Dans les zones à risque, il est vivement conseillé d’appliquer le répulsif sur votre peau, et d’imprégner vos vêtements afin d’éloigner les moustiques qui s’approcheraient de trop près. Les diffuseurs de répulsifs, eux, à l’instar des insecticides, sont surtout efficaces en intérieur. Quant aux bracelets anti-moustiques, ils sont pratiques, mais leur protection est moins optimale que les répulsifs pulvérisés.
Méthodes végétales
Lorsqu’il s’agit de cette méthode, beaucoup ont en tête la citronnelle,
Méthodes technologiques
La plupart des pièges à insectes sont tout simplement inefficaces face aux moustiques à cause d’une particularité de la femelle en chasse qui se repère exclusivement à l’odeur puis à la chaleur une fois proche de sa proie, devenant littéralement aveugle à la lumière et sourde jusqu’à ce qu’elle soit gorgée de sang, de fait les pièges agissant avec de la lumière ou des ondes sont complètement inopérants.
Le moustique, croque mitaine bien malgré lui, représente donc un réel danger pour l’homme. Mais il fait partie intégrante de l’écosystème où il se trouve, et ne peut pas être exterminé. En effet, en plus d’être une source de nourriture pour de nombreuses espèces, ses larves filtrent l’eau, tandis que les adultes pollinisent. C’est pour cela que les campagnes d’exterminations qui ont été envisagées n’ont pas vu le jour, car, en plus des difficultés à être mises en place, l’impact écologique serait notable.
Les meilleures actions pour éviter le risque de se voir infecté par une piqûre est de se protéger contre le moustique en limitant les zones de reproduction proche de chez soi. Pensez également à utiliser des répulsifs sur votre peau, mais aussi sur vos vêtements et moustiquaires.
Renseignez-vous bien avant de partir sur les produits les plus adaptés pour vos différentes destinations de voyages : des sites comme les agences de voyages, le site du ministère des Affaires Etrangères (qui est en charge du tourisme) ou celui de la Santé, le site des ambassades des pays de destination et bien d’autres sont de bonnes sources de renseignements.
Une fois piqué, que faire ?
Malgré toutes les précautions, il est toujours possible qu’un moustique arrive à atteindre sa cible et pique. Vous allez donc avoir à faire face à la si commune et désagréable piqûre de moustique. C’est moche et ça gratte.
Le premier conseil, plus simple à dire qu’à faire, c'est de ne pas se gratter. En effet, gratter ne fera qu’empirer la situation. Ça ne calmera ni le bouton, ni la rougeur, et vous risquez en plus de fragiliser la zone, d'arracher le bouton, favorisant ainsi une surinfection, (spécialement dans des milieux tropicaux, chauds et humides).
Si vous souhaitez agir plus activement, voilà ce qu’il est bien de faire :
- désinfecter : désinfecter la zone peut être une bonne idée, cela permet de limiter les risques de surinfection, d’autant plus si vous vous êtes gratté. Cela n’évitera cependant pas une infection si le moustique est porteur d'une virus. Pensez également à bien vous laver les mains.
- appliquer un produit sur le bouton : il existe différents produits que vous pouvez mettre sur la piqûre pour limiter les démangeaisons, et faire se réduire le bouton. Il s’agit le plus souvent d’un des deux types de produits suivants. Des corticoïdes qui apaisent l’irritation grâce à leur fort pouvoir anti-inflammatoire, ou des antihistaminiques qui apaisent la zone, comme la démangeaison est liée à la libération d’histamine (comme lors des allergies).
Il existe aussi des alternatives comme une formulation homéopathique qui fonctionne très bien. Ou encore une crème qui est plutôt hydratante. Et aussi une formulation spécifique pour la peau très sensible de bébé.
- antihistaminiques par voie orale : les démangeaisons ici sont similaires aux démangeaisons que l’on peut retrouver dans des allergies. Des médicaments antihistaminiques peuvent aussi bien aider à lutter contre les démangeaisons et boutons. Cela calme les démangeaisons et favorise la résorption des boutons. La Cétirizine comme la Loratadine fonctionnent bien dans ces situations.