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Conseils : Médicaments sans ordonnance : prudence !

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Nurofen, Dulcolax, CoDoliprane… De nombreux médicaments peuvent être achetés en pharmacie sans ordonnance. Vous n’avez donc pas systématiquement besoin d’aller chez le médecin pour soigner certaines maladies simples et sans gravité comme le rhume.

Attention ! Ce n’est pas pour autant que ces médicaments ne sont pas dangereux ! Veillez à lire attentivement la notice avant de prendre un médicament, qu’il soit soumis à prescription médicale ou non. 

Soyez particulièrement vigilants avec les médicaments suivants...

Au sommaire :

L'ibuprofène

L’ibuprofène (Nurofen, Nuroflash, Spedifen…) est un anti-inflammatoire. Ce médicament doit impérativement être pris au cours d’un repas (ou à défaut une collation). Dans le cas contraire, vous vous exposez à des effets indésirables tels que des remontées acides et des brûlures d’estomac.

En cas de douleurs dentaires, ne prenez pas d’ibuprofène sans l’avis de votre dentiste ou de votre médecin car l’ibuprofène peut masquer les signes de l’inflammation. N’en prenez que si votre dentiste le juge nécessaire. Ainsi, en cas de douleurs, privilégiez la prise de paracétamol comme le Doliprane.

Dans tous les cas, réservez son usage à un traitement de courte durée (maux de tête passager, règles douloureuses…) et respectez bien la posologie !

Le millepertuis et inducteurs enzymatiques

Le millepertuis est une substance qui entre dans la composition de certains médicaments luttant contre la dépression ou les troubles du sommeil. On le trouve en vente libre en pharmacie mais il reste un médicament à part entière !

Il s’agit d’un inducteur enzymatique. Cela signifie qu’il augmente l’activité de certaines enzymes présentes dans le foie et diminue ainsi l’efficacité des autres médicaments

La pilule contraceptive est un bon exemple : si vous ingérez du millepertuis alors que vous prenez la pilule, vous risquez une grossesse car le millepertuis diminue l’efficacité de la pilule (et ce, même si vous espacez les différentes prises de médicaments).

D’autres substances (médicamenteuses ou non) peuvent être des inducteurs enzymatiques et diminuer l’efficacité des médicaments que vous prenez à côté :

  • les antiépileptiques (Phénobarbital)
  • le tabac
  • l’alcool (consommation chronique)

Les principaux médicaments à ne pas associer avec le millepertuis et les inducteurs enzymatiques cités précédemment sont les suivants :

    • Anticoagulants : anti-vitamine K (AVK)
    • Digoxine (médicament pour le cœur)
    • Théophylline (traitement de l’asthme sévère)
    • Ciclosporine (traitement contre le rejet de greffe)
    • Contraceptif oral

Le jus de pamplemousse

Au contraire des inducteurs enzymatiques dont nous venons de parler, le jus de pamplemousse est un inhibiteur enzymatique. Il diminue l’activité de certaines enzymes.

Un inhibiteur enzymatique augmente donc l’activité du médicament associé et entraîne un surdosage

Le Tahor (médicament contre le cholestérol) est un bon exemple : si vous avalez un comprimé en même temps que du jus de pamplemousse, cela provoque un surdosage du médicament et une augmentation des effets secondaires.

Lisez bien les notices des médicaments que vous prenez. Il est généralement indiqué dans celles-ci s’ils ne doivent pas être pris avec du jus de pamplemousse.

Voici quelques médicaments connus à ne pas associer avec des inhibiteurs enzymatiques :

  • Certains médicaments contre le cholestérol (Zocor, Tahor)
  • Immunosuppresseurs = contre le rejet de greffe (Ciclosporine, Prograf…)

Les anti-acides, pansements gastriques et charbon

Les médicaments anti-acides (Gaviscon, Maalox, Rennie), les pansements gastro-intestinaux (Smecta, Bedelix…) ainsi que les médicaments à base de charbon (carbolevure, charbon de belloc) sont à prendre à distance des repas et surtout des autres médicaments afin d’éviter de diminuer l'efficacité de l'autre traitement.

Les laxatifs

Les laxatifs sont des médicaments qui présentent des risques pour votre organisme. Certains d’entre eux, les laxatifs stimulants, sont irritants. Ils peuvent créer une véritable dépendance lorsqu’ils sont pris trop longuement. Voici un récapitulatif des différentes familles de laxatifs qui vous permettront de comprendre leur mode d’action.

Laxatifs de lest (doux) : substances naturelles qui ne sont ni digérées ni absorbées. Le mode d’action est purement mécanique. Elles gonflent par absorption de l’eau de notre corps, provoquant ainsi l’augmentation du volume des selles qui sont alors éliminées plus facilement. 

Laxatifs osmotiques : ils sont constitués de substances qui attirent l’eau vers les intestins. Cela provoque l’augmentation du volume des selles et favorise leur élimination. Exemple : Macrogol, Microlax, Forlax.

Laxatifs lubrifiants : ils contiennent une huile, la paraffine, qui n’est pas absorbée par le corps et qui n’est pas calorique. Elle permet de lubrifier les selles et de faciliter leur élimination. Exemple : Lansoÿl.

Laxatifs stimulants (irritants) : ces laxatifs stimulent les contractions musculaires qui aident à aller à la selle. Ils provoquent parfois des coliques. Attention ! Ces laxatifs sont irritants. Leur utilisation prolongée peut créer une dépendance du transit en perturbant le réflex de défécation. Exemple : Dulcolax.

Laxatifs par voie rectale : ces laxatifs sont à utiliser en dernier recours, en cas de constipation terminale. Ils déclenchent le réflexe de défécation mais ne traitent pas la cause de la constipation. Attention ! Tout comme les laxatifs stimulants, ils peuvent provoquer une irritation anale. Exemple : Microlax.

Quelques conseils hygiéno-diététiques pour prévenir les problèmes de constipation :

  • Privilégiez les fibres : pain complet, légumes, salade, fruits…
  • Buvez beaucoup d’eau
  • Présentez-vous souvent aux toilettes

(Attention, les absorbants intestinaux pour lutter contre la diarrhée, tels que le Smecta doivent être pris à 2 heures d'intervalle d'autres médicaments.)

La codéïne

La codéïne est un antalgique (anti-douleur) de niveau 2, plus puissant que les anti-douleurs de classe 1 comme le paracétamol ou l’ibuprofène. Il s’agit également d’antitussif, dérivé de l’opium (proche de la morphine). Elle est présente dans certains médicaments sans ordonnance (CoDoliprane, Compralgyl…).

Aux doses supérieures à la dose quotidienne recommandée par votre médecin, il existe un risque de dépendance et de sevrage lors de l’arrêt de son utilisation. Ne dépassez pas la dose ni la durée de traitement et espacez les prises de 6 heures.

La codéine peut entrainer des troubles de la vigilance. De ce fait, la conduite automobile et toute autre conduite ou activité sur machine nécessitant de la concentration est à éviter.

L’absorption d’alcool majore l’effet sédatif de la codéine, évitez donc la prise d’alcool pendant le traitement. 

La codéine peut également interagir avec d’autres médicaments, notamment ceux qui agissent sur le cerveau : les antidépresseurs, les hypnotiques, les anxiolytiques, les benzodiazépines et les barbituriques. Elle interagit aussi avec d’autres antalgiques ainsi que les antitussifs et les anti-allergiques. Il est donc impératif de prendre l’avis de votre médecin si vous prenez d’autres médicaments.


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