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Entretien avec le Pr De Sy, Service d'Urologie, Hôpital Universitaire, Gand Le cancer est une maladie qui intervient quand des cellules anormales d’un organe ou d’un tissu se mettent à se multiplier de manière désordonnée. La prostate est présente uniquement chez l'homme, elle fait partie du système reproducteur masculin. Elle est située en avant du rectum, juste sous la vessie, elle a classiquement la taille et la forme d'une châtaigne, mesurant environ 3 à 4 cm de long et 3 à 5 cm de large. Chez l'homme jeune, la prostate fait environ 20 g. La prostate comprend en fait 4 zones : antérieure, périphérique, centrale et transitionnelle. C'est dans la zone périphérique, facilement palpable au toucher rectal, que se développent le plus souvent les cancers de la prostate. Le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus couramment diagnostiqué chez les hommes dans de nombreux pays occidentaux, après le cancer du poumon. Pourtant, il existe un moyen pour prévenir ce cancer par l’administration de compléments alimentaires. La plupart des cas sont diagnostiqués chez les hommes de 65 ans ou plus. Au sommaire :
Quelles sont les causes du cancer de la prostate ?Les causes du cancer de la prostate ne sont pas encore établies. Certains facteurs de risque sont reconnus comme l’âge, les antécédents familiaux et plus récemment mis en cause, le régime alimentaire occidental trop riche en graisse animale. Quels sont les symptômes ?La plupart du temps, il n’y a au départ, aucun symptôme et aucune douleur. Néanmoins, il faut rester vigilant et consulter son médecin surtout s’il y a survenue de mictions fréquentes (besoin fréquent d’uriner), difficiles ou douloureuses, la présence de sang ou de pus dans l’urine, une douleur dans le bas du dos, le bassin ou le haut des cuisses et une éjaculation douloureuse. Ces symptômes peuvent se rencontrer dans différentes maladies urologiques dont le cancer de la prostate. Comment se fait le diagnostic ?Pour obtenir un diagnostic précis de cancer de la prostate, le médecin doit procéder par étapes. Le toucher rectal est le premier examen par lequel le médecin peut apprécier le volume de la prostate, la régularité des contours et la consistance de la glande. Si cet examen révèle quelque chose d’anormal, le médecin demande en général un dosage dans le sang des PSA qui sont les antigènes spécifiques de la prostate. Le taux de PSA dans le sang est exprimé en nanogrammes par millilitres (ng/ml) et le résultat est habituellement considéré comme normal si le taux est inférieur à 4 ng/ml. Plus le taux de PSA est élevé, plus le risque de cancer de la prostate est grand. Le médecin pourra également demander une échographie trans-rectale qui utilise des ondes sonores pour recréer, sur un écran, une image de la prostate qui permet de mieux détecter la présence de tumeur. En cas de suspicion sérieuse de cancer, le médecin fera une biopsie consistant à prélever des morceaux de tissus prostatiques et à les examiner au microscope. La biopsie est le seul examen permettant de déterminer de manière certaine l’existence d’un cancer de la prostate. Plus le cancer sera diagnostiqué tôt, plus les chances de guérison seront grandes. D’autres examens comme une radio des poumons, une scintigraphie osseuse, un scanner peuvent être demandés pour évaluer l’extension de la maladie. Quels sont les moyens de prévention du cancer de la prostate ?Un homme de 50 ans a, dans les 25 ans qui suivent, 42% de risques d’avoir un cancer passant inaperçu, 9% de développer un cancer manifeste dont 3% en mourront. Aussi, il est fortement conseillé aux hommes ayant atteint cet âge de passer régulièrement un examen médical incluant un toucher rectal, permettant de déterminer s’il a un problème de prostate risquant d’évoluer vers un cancer et de dépister le cancer de la prostate à un stade précoce, avant qu'il ne cause aucun symptôme. Pour les hommes ayant eu des cas de cancer de la prostate dans leur famille, il est conseillé de commencer un dépistage dès l’âge de 45 ans. Pour une bonne prévention, il s’agit de veiller à son alimentation en diminuant notre consommation de viande et de graisses en privilégiant la consommation de fruits et de légumes. Il existe également un bon moyen de prévenir, freiner ou retarder la progression de la maladie par la prise de compléments alimentaires comportant en justes doses du soja et de la vitamine E combinée au sélénium. Il s’agit d’un moyen de prévention simple, hélas, trop peu connu et prouvé scientifiquement. Pourtant, la prévention du cancer de la prostate par la prise de compléments alimentaires est fortement recommandée dès l’âge de 40 ans. Pourquoi un complément alimentaire à base de Soja ?Des études ont montré qu’à taux d’incidence égal, 1,8 chinois mourraient du cancer de la prostate contre 50 européens et 90 noirs américains. L’étude des comportements alimentaires asiatiques ont permis d’isoler ces aliments capables de ralentir la progression de la maladie dont, la tomate et le soja, en particulier, les isoflavones.
Pourquoi de la vitamine E ?Voici quelques chiffres qui parlent d’eux-mêmes : une étude avec contrôle par placebo sur 29 133 fumeurs masculins a été menée en 1998 pour observer l’effet de la vitamine E (50mg/jour). Il a été surprenant de constater que l’incidence du cancer de la prostate a diminué de 32% dans le groupe qu a reçu la vitamine E pendant 5 à 8 ans, par rapport au groupe sous placebo. De plus, la mortalité par cancer de la prostate a été réduite de 41 % dans le groupe prenant de la vitamine E. A titre d’information, sans complément alimentaire, pour que votre corps dispose de la quantité journalière suffisante de vitamine E, il faudrait manger 1 kg de noix par jour. Pourquoi du sélénium ?De même que pour la vitamine E, laissons parler les chiffres : dans une étude antérieure, 974 hommes prirent soit du sélénium soit un placebo. Le groupe prenant le sélénium a présenté une incidence de cancer prostatique de 63% inférieure à celle du groupe placebo. Quelles sont les traitements possibles ?La prostatectomie totaleLors de cette intervention, on enlève toute la prostate, et les vésicules séminales qui sont des glandes accessoires appendues à la prostate. L'intervention n'est faite que si l'on pense, après avoir fait le bilan, que le cancer ne dépasse les limites de la prostate. La radiothérapieLa radiothérapie utilise des rayons à haute énergie et des particules (électrons, protons) pour détruire les cellules cancéreuses. Le traitement hormonalLe traitement hormonal sera initié si le cancer s'étend au-delà des limites de la prostate, ou a récidivé après un autre traitement. Il peut être également utilisé, dans certains cas de cancers localisés à la prostate, pour diminuer le volume de la prostate et entrer une synergie avec un autre traitement (par exemple, avant une chirurgie ou un traitement de radiothérapie). Le traitement hormonal sera également utilisé à titre palliatif chez des patients très âgés. La chimiothérapieLa chimiothérapie sera utilisée dans les cas où le cancer de la prostate a évolué hors de la prostate et qu'il ne répond plus au traitement hormonal. La chimiothérapie diminue la croissance de la tumeur et peut diminuer les douleurs liées au cancer. Parlez-en à votre médecin. Le site de référence de la prostate : hypertrophie bénigne, cancer, troubles sexuels... Retour au sommaire des conseils de LaSante.net |
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