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Conseils : La dénutrition de la personne âgée

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La dénutrition concerne une large proportion des personnes âgées. Estimée à près de 10% chez les personnes demeurant à leur domicile, elle peut s’élever à près de 40% chez les personnes qui vivent en instituts voire à 70% chez celles qui sont hospitalisées. Le statut nutritionnel influence grandement l’état physiologique des personnes âgées et les risques encourus peuvent être potentiellement graves à mortels en cas de dénutrition.

La dépendance, la perte de mobilité liée à une diminution de la masse musculaire et aggravée par la dénutrition mais aussi les troubles cognitifs, anxieux et dépressifs accroissent le risque de chute et ont un impact immédiat sur la mortalité.

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Les causes de la dénutrition

Il faut noter différents types de causes qui mènent à une dénutrition de la personne âgée. Des causes sans liens avec l’âge et celles plus spécifiques.
Les premières ne sont donc pas spécifiques de la personne âgée. On retrouve les cancers, les défaillances d’organe chroniques et sévères, les pathologies digestives, l’alcoolisme, les infections ou états inflammatoires chroniques ou encore le diabète.

Les causes liées à l’âge sont davantage les troubles de la régulation de l’appétit, les altérations métaboliques, la masse musculaire qui diminue (ce que l’on appelle la sarcopénie) en lien avec une augmentation de la masse graisseuse.

L’ensemble de ces facteurs peuvent être déclenchés et aggravés par l’état psychologique de la personne. La présence d’une dépression ou d’une composante anxieuse peut participer à la gravité de la dénutrition. Le degré de dépendance et la possibilité de se déplacer pour faire ses courses, la préparation d’un repas et l’activité physique, même modeste, font partie des causes et facteurs de risque évalués pour déterminer le statut nutritionnel d’une personne.

L’évaluation nutritionnelle

Différents marqueurs peuvent permettre de mettre en évidence une dénutrition chez la personne âgée et son degré d’importance.

L’évaluation nutritionnelle passe souvent par la réponse à un mini questionnaire le MNA®. Ce questionnaire se décline en 2 versions : une version courte ou le questionnaire complet. Il s’agit d’un moyen simple et rapide de distinguer les patients en état de dénutrition et ceux à risque. Si le score obtenu sur le test court est inférieur ou égal à 11 points, le questionnaire est poursuivi sur la version complète.

Ce test rend compte des critères anthropométriques : la circonférence du bras et du mollet, l’IMC (Indice de Masse Corporelle), les problèmes neuropsychologiques, la motricité, la récente perte de poids observée ou encore l’appétit du patient et son nombre de repas quotidien et son autonomie dans la préparation des repas et leur prise.

Ce test MNA est simple à réaliser et standardisé. Il permet en quelques questions de faire un point rapide et précis et donner au personnel soignant et l’entourage un état nutritionnel et les risques associés à sa dégradation. La présence d’un état dépressif et/ou anxieux complète ce test et sont des facteurs de risque ajoutés surtout chez les personnes les plus fragiles.

Une prise de sang peut également être demandée et 3 dosages sont particulièrement intéressants à analyser dans le diagnostic d’une dénutrition. Il s’agit de la CRP (C-Reactiv Protein), le dosage d’albumine et de préalbumine.

Une prise en charge de l’état bucco-dentaire doit également permettre d’écarter toute gêne ou toute douleur ou encore difficulté liée à la mastication et/ou déglutition qui pourrait entraver la prise de nourriture.

 

Les différentes prises en charge

Alimentation enrichie

Une prise en charge nutritionnelle peut parfois suffire à retrouver un état nutritionnel normal. L’enrichissement de la nourriture avec de la poudre de lait concentré (3 cuillères à soupe) ou de la poudre de protéine, du fromage râpé, œufs, crème fraîche et beurre. Bien évidemment, les mesures prises doivent être en accord avec l’état métabolique du patient (absence d’un diabète ou d’une malabsorption…). Il convient de s’assurer que la prise de nourriture est possible et que la personne est suffisamment indépendante et mobile pour la préparation d’un repas. Le maintien impératif de 3 repas par jour et aussi le plaisir à manger et l’appétit doivent constituer la base de la prise en charge.

Les compléments nutritionnels oraux (CNO)

Aux multiples goûts, textures et formats, ces compléments permettent un enrichissement calibré de la nourriture en cas de dénutrition. Ils sont hyper énergétiques, hyperprotéiques ou hyper protidiques. Dans un premier temps, une complémentation de 1 à 2 produits est recommandée pendant un mois. Ils viennent compléter les repas normaux et peuvent se prendre après un repas ou en guise de collation dans l’après-midi. Ils ne remplacent pas un repas !

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Nutrition par sonde

Quand les mesures de dénutrition sont infructueuses, qu’il est impossible de les mettre en place ou que le stade de dénutrition est trop avancé, une alimentation par sonde est envisagée en milieu hospitalier.

Une activité physique doit être maintenue dans la mesure du possible, même modérée.

En prévention

Les repas doivent être un moment de plaisir. Il convient de s’assurer de l’appétit et du moment convivial et sociale qu’ils représentent. Pour tous les patients, il sera important de maintenir les 3 repas quotidiens avec un apport de féculents, de laitages à tous les repas. Les apports doivent aussi être suffisants en viandes en œufs, en poissons mais aussi en fruits, en légumes mais aussi en eau. Une surveillance du poids doit être instaurée de façon régulière.
Un apport régulier (quotidien, mensuel ou trimestriel) en vitamine D doit absolument être instauré pour maintenir le capital osseux et musculaire.

Le rôle de l’entourage

Qu’il s’agisse du personnel médical, paramédical, des aidants, de la famille, des voisins ou des aides ménagères, tous peuvent agir pour prévenir et surveiller l’état nutritionnel d'une personne âgée. N'hésitez pas à demander conseil à votre médecin généraliste ou à votre pharmacien. 

 

 

Sources :

- Institut Danone

- HAS, synthèse des recommandation professionnnelles

- Test MNA


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