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Conseils : Tuberculose

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La tuberculoses est une infection chronique des poumons due à une mycobactérie connue sous le nom de bacille de Koch. Cette maladie est un problème mondial qu’il ne faut pas négliger puisqu’elle a encore tué 1,3 million de personne en 2012 alors que ces décès pourraient être évités*.

Dans les pays industrialisés, les groupes à haut risque sont les personnes âgées et les nourrissons, les immunodépressifs, les alcooliques, les toxicomanes, les sujets VIH séropositifs et, en général, les couches défavorisées de la population.

Au sommaire :

Un peu d’histoire

La tuberculose a été décrite depuis le temps d'Hippocrate sous le terme grec de "phtisis", avec une connotation de dépérissement progressif des malades qui en étaient atteints. Aristote avait soupçonné sa nature contagieuse, observant "l'air pernicieux" et la "production de maladie". Cependant, la tuberculose n'a été reconnue comme problème majeur de Santé publique qu'à partir de la révolution industrielle. Au 18eme et au 19eme siècle la tuberculose était responsable de 25% des décès dans les villes européennes

Quelques chiffres

- Plus de 8 millions de nouveaux cas sont enregistrés chaque année avec à peu près 1 million et demi de décès (2012).

- 25 % des décès touchent des personnes atteintes du virus du sida (VIH).

- En effet, les personnes souffrants du VIH ont environ 20 à 30 fois plus de risque de tomber malade de la tuberculose puisque leur système immunitaire est affaibli.

- 95 % des décès ont lieu dans les pays à revenu faible.

- On estime le taux de mortalité à 15 % principalement du à un retard dans le diagnostic.

Comment se transmet la tuberculose ?

L'infection se fait par inhalation de bacilles virulents (bacille de Koch) qui vont se loger dans les poumons où ils sont absorbés par les macrophages alvéolaires (cellules présentent dans les alvéoles pulmonaires, chargées d'éliminer certains microbes) en créant des lésions. C’est le stade de primo-infection. Cette inhalation se produit par la toux ou les postillons lorsque l'on est en présence d'une personne infectée.

Les lésions causées par la primo-infection cicatrisent mais constituent des foyers possibles de réaction ultérieure. La primo-infection s’accompagne d’une réaction d’hypersensibilité à la tuberculine, d’où l’utilité du dépistage avec le test à la tuberculine. Un test positif témoigne d’un contact avec le bacille tuberculeux.

La majorité des primo-infections se fait dans l’enfance, elle reste silencieuse ou ne provoque que des symptômes minimes. 

Après avoir contracté une infection au bacille de Koch, l'évolution vers le stade maladie ne se fait, en moyenne, que dans 10% des cas. Le risque est le plus élevé dans les 2 premières années qui suivent l'infection. Un certain nombre de facteurs, dont le diabète sucré, un traitement prolongé aux corticostéroïdes, une insuffisance rénale chronique et un lymphome malin, peuvent accroître ce risque. C'est dans les cas de co-infection par le bacille tuberculeux ainsi que le VIH que le risque de développer une tuberculose active est le plus élevé.   

La tuberculose pulmonaire commune de l’adulte est souvent découverte fortuitement lors d’un examen radiologique car les signes fonctionnels sont en général très discrets.

Comment se manifeste la tuberculose ?

Comme on l'a vu, la primo-infection est généralement asymptomatique et peut passer inaperçue.

La tuberculose proprement dite est une maladie chronique caractérisée par un affaiblissement progressif, un fébricule (température pas très élevée contrairement à d’autres maladies comme la grippe) et souvent, des sueurs nocturnes abondantes.

La tuberculose pulmonaire est variable dans son degré d’atteinte, pouvant aller d’une image radiologique simplement suspecte à la formation de cavernes dans les poumons. Ses symptômes "cliniques" sont les suivants : une toux chronique avec peu d’expectorations et des crachats teintés de sang.

La tuberculose peut atteindre différents organes et parties du corps : la plèvre, le péricarde, le péritoine, le larynx, les bronches, les ganglions surtout cervicaux, les os, la sphère urino-génitale , les méninges, les yeux, les intestins ou encore la peau.

Une forme particulière est la tuberculose miliaire due à une dissémination massive du bacille par le sang. Elle peut avoir une évolution fulminante (agressive et rapide).

Comment diagnostiquer une tuberculose ?

On détecte une tuberculose avec la mise en évidence du bacille de Koch dans les crachats, les différentes sécrétions et tissus pouvant être infectés.

Une radiographie des poumons est également systématiquement réalisée. 

L’intradermoréaction, réaction à la tuberculine, est un test de dépistage.

Quels traitements pour la tuberculose ?

Le traitement curatif fait appel à une combinaison de 4 antibiotiques actifs contre le bacille de Koch. Le traitement est long (au moins 6 mois) et les médicaments ont de nombreux effets secondaires. La guérison est obtenue dans plus de 90 % des cas lorsque le traitement est bien suivi et poursuivi jusqu’à terme. 

Y-a-t-il un vaccin ?

Il existe le vaccin de Calmette-Guérin (BCG) qui peut être administré sans risque. Le vaccin produit une hypersensibilité à la tuberculine mais la réaction est moins importante que celle qui découle d’une infection naturelle. 

L'efficacité du vaccin BCG a été évaluée dans un grand nombre d'études et les résultats varient considérablement, allant de l'absence de protection démontrable à une efficacité de plus de 80 %. Il ne permet pas d'enrayer la tuberculose et n'est plus obligatoire depuis 2007.

Cependant, son utilisation est toujours fortement recommandée pour les enfants exposés à la tuberculose. Pour plus d'informations sur le vaccin BCG contre la tuberculose, rendez-vous sur la page dédiée du Ministère de la Santé

Quelques recommandations

1. Toutes les personnes qui voyagent dans des pays où la prévalence de la tuberculose est élevée, en particulier celles qui voyagent ou vivent à l'étranger avec des enfants, doivent être informées du risque de tuberculose.

2. Il faut informer les voyageurs qui présentent un déficit immunitaire grave, comme une infection à VIH, du risque élevé associé à une exposition à la tuberculose et des limites importantes du vaccin BCG.

3. Il importe de recommander aux voyageurs d'éviter de consommer du lait non pasteurisé, car il peut contenir des agents pathogènes.

4. Dans la mesure du possible, le vaccin BCG devrait être administré 4 semaines avant l'exposition prévue à la tuberculose.

*Rapport 2013 de l'OMS sur la lutte contre la tuberculose dans le monde.


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