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Conseils : Hépatite C

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La pandémie actuelle d'hépatite C constitue un problème majeur de santé publique. Des taux de prévalence (pourcentages de populations contaminées) de 0,5% à plus de 10% ont été relevés dans des échantillons de population tout autour du monde. Plus de 350 000 personnes meurent chaque année de pathologies hépatiques liées à cette infection.

L’hépatite C est une maladie virale (virus VHC) du foie transmise par le biais du sang et produits dérivés comme le plasma ou les plaquettes.

Au sommaire :

Quels sont les signes de la maladie ?

La gravité de l’hépatite varie d’un syndrome grippal modéré (fatigue, troubles digestifs, une douleur au foie et éventuellement une jaunisse) à une insuffisance hépatique fulminante mortelle dans moins de 1% des cas, selon la réponse immunitaire du patient et d’autres facteurs mal connus liés au virus et à l’hôte.

Dans 95 % des cas, lors de la première phase du développement de la maladie, l’hépatite simule un syndrome grippal. De ce fait, elle est difficile à diagnostiquer. Néanmoins, lors de l’examen clinique, le médecin pourra déceler une augmentation du volume du foie et de sa sensibilité. 

Pour confirmer qu’il s’agit bien d’une hépatite C, le médecin demandera des examens complémentaires comme une prise de sang (le laboratoire de biologie recherche dans votre sang la présence d’anticorps dirigés contre le virus de l’hépatite C) et/ou une biopsie du foie.

La biopsie du foie est un examen pratiqué dans un but diagnostique, grâce auquel un petit échantillon de tissu hépatique est prélevé dans le foie. Elle se pratique sous anesthésie locale. L’aiguille est introduite dans le foie par une courte incision cutanée faite au niveau des dernières côtes droites. L’aiguille est ensuite retirée avec un petit échantillon de tissu hépatique qui sera analysé au microscope.

Portrait du virus

Le virus de l’hépatite C est un organisme vivant minuscule d’apparence très rudimentaire.

De forme grossièrement arrondie, il est constitué, de l’extérieur vers l’intérieur, d’une enveloppe molle contenant des lipides et des protéines, d’une coque rigide appelée capside et du génome, courte molécule d’ARN (acide ribonucléique) contenant l’information génétique qui lui permet de se multiplier dans les cellules. Malgré cet aspect anodin, c’est un agent infectieux très bien adapté à la survie dans un milieu hostile. Il pénètre dans l’organisme d’un individu lorsque le sang de ce dernier entre en contact avec celui d’un porteur du virus, par exemple, à la suite d’un échange de seringues entre toxicomanes ou, de façon accidentelle, lors d’une intervention chirurgicale avec du matériel mal stérilisé.

La circulation sanguine transporte le virus jusqu’au foie. Le virus se fixe alors à la surface des principales cellules du foie, les hépatocytes, grâce à des protéines de surface jouant le rôle de récepteurs. Il pénètre dans ces cellules et détourne à son profit la machinerie cellulaire pour fabriquer un grand nombre de nouveaux virus (VHC). Libérée dans la circulation, cette descendance peut infecter à son tour de nouveaux hépatocytes.

La reconnaissance par l’organisme de la présence de cet agresseur étranger provoque une réponse immunitaire, mais le virus a la capacité de la rendre moins efficace et de muter rapidement pour lui échapper. Ceci explique que, contrairement à de nombreux virus, celui de l’hépatite C est rarement éliminé au cours de la phase aiguë de l’infection (hépatite aiguë). Celle-ci aboutit en effet, dans plus de 80% des cas, à une infection persistante qui ne guérit jamais sans traitement.

Au cours de l’infection chronique, de très nombreux hépatocytes sont infectés et produisent de très importantes quantités de virus. On estime qu’un malade infecté produit environ 1.000 milliards de virus chaque jour. Ceux-ci sont rapidement détruits, mais immédiatement remplacés par d’autres. Ainsi, l’agresseur a rempli son objectif : il a pénétré un organisme accueillant et trouvé l’endroit le plus confortable (le foie), il s’y est installé pour longtemps et peut y donner naissance à une nombreuse progéniture.

Le virus de l'hépatite C (VHC) est caractérisé par la grande variabilité de son génome (identité génétique) au même titre que les virus à ARN simple brin, appartenant à la famille des Flaviviridæ. Cette variabilité a pu être appréhendée grâce à l'essor des techniques de biologie moléculaire et à leur application aux problèmes virologiques. Elle est à l'origine des concepts de génotypes et de quasi-espèces, qui découlent de la caractérisation et de la différenciation des différents isolats viraux.

Différentes méthodes sont actuellement utilisées pour distinguer les divers génotypes et sous-types du VHC. Elles ont permis, depuis 1989, d'identifier au moins six génotypes ainsi qu'un grand nombre de sous-types. Ces derniers sont à l'origine d'une classification consensuelle internationale. Un décalage existe cependant entre le nombre important de souches du VHC découvertes et le rôle pathogène précis des différents génotypes.

Comment se transmet le virus de l’hépatite C ?

La contamination par l'hépatite C se fait essentiellement par :

  • la transfusion sanguine ou de produits sanguins non testés ;
  • la consommation de drogue par voie intraveineuse (héroïne...) ou par inhalation (snif) ;
  • l'utilisation du matériel mal stérilisé lors des tatouages, des piercings, de l'acupuncture ou des soins dentaires peut être en cause d'une partie des contaminations ;
  • la transmission mère-enfant est fréquente et se fait lors de l'accouchement ;
  • un des modes de contamination intrafamiliale est le partage du matériel de toilette : peigne, rasoirs, brosse à dents, coupe - ongles, matériel de d'épilation etc. 
  • la contamination par voie sexuelle est rare et se fait essentiellement en cas de lésions des organes génitaux (souvent en association avec d'autres IST/MST).

Qu’est-ce que l'hépatite C chronique ?

L’hépatite chronique est une maladie intermédiaire entre l’hépatite aiguë et la cirrhose. L’hépatite C est généralement définie comme « chronique » au bout de 6 mois. 

Quelles précautions prendre lorsqu’on est atteint ? 

D'abord, il faut savoir qu’il n’y a aucun risque de transmission par la salive, la toux, la sueur, le contact physique, la vaisselle, les toilettes… Il faut simplement éviter de partager ses affaires de toilette (rasoir, brosse à dent, coupe-ongles…). Les objets en contact avec le sang (pansements, tampons…) doivent être placés dans des récipients protecteurs. Les plaies doivent être bien désinfectées.

Lors des rapports sexuels, le port du préservatif est conseillé, d'autant plus pendant les règles, en cas d’infection (herpès…) ou de lésion génitale.

Enfin, chez les toxicomanes, les ustensiles ne doivent pas être partagés, notamment les seringues ou, pour les produits sniffés, les pailles. 

Qui traiter ?

La discussion thérapeutique concerne dans la très grande majorité des cas des sujets asymtômatiques (patients infectés ne présentant pas de symptômes). Les éléments cliniques, biologiques et histologiques (biopsie hépatique indispensable qui révèlera les lésions provoquées au foie) guideront la décision.

Malheureusement, les thérapies coûtent très cher et sont inutiles une fois sur deux. De plus, le traitement est long (généralement 6 mois à 1 an) et difficile à supporter. Il n’est plus proposé sauf exceptions aux patients âgés de plus de 65 ans.

Le traitement est recommandé chez les malades jeunes (moins de 60 ans) ayant une hépatite chronique active avec fibrose risquant d'évoluer vers la cirrhose et, éventuellement, le cancer du foie. A noter que l’excès d’alcool aggrave la maladie.

En janvier 2014, les chercheurs du 7ème congrès sur les hépatites ont annoncé avoir mis au point un traitement permettant la guérison totale des patients atteints de l'hépatite C. Les premières nouvelles molécules devraient recevoir l'autorisation de mise sur le marché courant 2014.

Quel est le traitement ?

La bithérapie est actuellement le traitement de référence. La durée du traitement (6 mois ou 12 mois) dépend de la charge virale et du génotype viral.

La bithérapie consiste en l’administration d’Interféron en injection sous cutanée et Ribavirine en capsules par voie orale. On obtient une rémission complète prolongée dans 55 % des cas qui peut être considérée comme une guérison.

Interféron, contre-indication :

  • Psychose ou dépression sévère
  • Neutropénie (manque de neutrophiles, sortes de globules blancs)
  • Thrombopénie (manque de plaquettes sanguines)
  • Maladies cardiaques
  • Cirrhose décompensée (soit cirrhose avec complications)
  • Épilepsie non contrôlée…

Ribavirine, contre-indication :

  • Grave insuffisance rénale
  • Anémie ou graves dysfonctionnements sanguins
  • Cardiopathie sévère
  • Grossesse ou absence de contraception
  • De façon plus relative : hypertension artérielle - âge élevé

Surveillance du traitement :

  • Suivi régulier par le médecin généraliste
  • Suivi biologique au début bi-mensuel et ensuite mensuel
  • Suivi par spécialiste tous les mois, ensuite tous les deux mois.
  • Recherche de l’ARN

Les associations

Les associations permettent de communiquer sur la maladie et de guider les patients dans leur quotidien. Elles permettent également d'informer le grand public sur la maladie et ses conséquences, sur les traitements et les espoirs de la médecine, sur les mesures de prévention.

Elles informent et accompagnent également les patients : guidance dans le vie de tous les jours, orientation des patients vers les médecins spécialisés, intermédiaire entre le médecin et le patient si nécessaire, dialogue.

SOS Hépatites 


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