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Conseils : Hantavirose, infection à hantavirus

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L’hantavirose, ou infection à hantavirus, est une infection virale transmise à l'homme par l'intermédiaire de différentes espèces de petits rongeurs. Cette infection fait partie du groupe des "fièvres hémorragiques".

En Europe, la forme la plus fréquente est la néphropathie épidémique (N.E.); elle se présente sous une forme relativement bénigne par rapport aux autres formes d'hantavirose. Les symptômes peuvent parfois être suffisamment sérieux pour nécessiter une hospitalisation.

Dans nos régions, c'est principalement le campagnol roussâtre qui est responsable de la propagation du virus. Ce petit rongeur mesure de 8 à 12 cm de long, son dos est brun rouge et ses flancs grisâtres. Il habite les bois feuillus, les broussailles, les lisières forestières, les parcs et pénètre parfois l'hiver dans les maisons.

Au sommaire :
 

Comment attrape-t-on une hantavirose ? 

L'homme se contamine lors de contacts directs ou indirects avec des rongeurs infectés ou leurs excrétions. Les rongeurs infectés ne font pas la maladie mais restent porteurs du virus et peuvent excréter celui-ci durant probablement toute leur vie dans les urines ou les matières fécales.

Les cas d’hantavirose apparaissent lorsque la population locale de rongeurs est abondante et/ou fortement infectée par le virus. 

La transmission se fait principalement par la voie respiratoire, par inhalation de particules virales contenues dans les excrétions du rongeur ou par contact lors d'une morsure par un rongeur infecté. Il n’y a pas de risque connu d'attraper la maladie lors d'un contact avec une personne qui a une hantavirose. 

Dans quelles régions observe-t-on généralement l'hantavirose ? 

En Europe, l'infection à hantavirus la plus répandue est l'hantavirose (néphropathie épidémique), comme nous l'avons vu. En France, l'infection est principalement concentrée dans le quart Nord-Est du pays. Cependant, on retrouve des cas isolés un peu partout sur le territoire.

Les symptômes de l’hantavirose

Les symptômes, qui apparaissent en général de façon brutale de 1 à 4 semaines après la contamination, peuvent être les suivants :

  • fièvre pouvant atteindre 40°C ou frissons (syndrome grippal)
  • maux de tête
  • douleurs musculaires ou dorsales
  • éventuellement troubles de la vision et/ou douleurs oculaires, fugaces mais typiques

Le diagnostic de l’hantavirose

Le diagnostic est basé sur les symptômes cliniques et les examens de laboratoire (hypoplaquettose). Il doit être confirmé par une recherche dans le sang du patient des anticorps spécifiques dirigés contre le virus.

Les lésions au niveau rénal ne sont souvent mises en évidence que lors d’examens de laboratoire (protéinurie, élévation de la créatinine, etc ...).

Le traitement de l’hantavirose

Dans la majorité des cas, il suffit de traiter la fièvre et les maux de tête, de préférence avec des antalgiques contenant seulement du paracétamol ; les anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l'ibuprofène sont à éviter et l'aspirine également pour ne pas accentuer l'hémorragie. Parfois, les atteintes rénales et pulmonaires peuvent être importantes et le patient doit bénéficier de soins de dialyse et/ou d'assistance respiratoire. Des vaccins sont actuellement en cours de développement, destinés surtout pour les pays où la maladie se présente sous une forme plus grave.

Le pronostic est en général bon et la guérison se produit généralement dans les 2 à 3 semaines qui suivent l’apparition des premiers symptômes, bien qu’un état de fatigue peut persister longtemps. Cependant, si rien n'est fait, l'infection à hantavirus peut entraîner le coma puis la mort.

Qui peut attraper une hantavirose ?

De la même manière que la maladie de Lyme, la catégorie professionnelle la plus touchée est celle des travailleurs du bois (bûcherons, gardes-chasse, ouvriers-scieurs, etc.). Les personnes ayant des activités en forêt ou résidant à proximité des forêts sont concernées également.

La maladie est observée plus fréquemment chez les hommes que chez les femmes. Les enfants en dessous de 10 ans sont rarement atteints. 

Les personnes qui ont déjà fait une hantavirose ne risquent pas de redévelopper la maladie car elles conservent dans le sang des anticorps qui les protègent contre une nouvelle infection par le virus. 

Les principaux facteurs de risque

Les principaux facteurs de risque de l’hantavirose sont les suivants.

1. Les contacts directs ou indirects avec les rongeurs

  • contacts avec les rongeurs vivants ou morts
  • contacts avec les matières fécales ou les nids de rongeurs
  • manipulation de terreau ou de terre contaminé(e)

2. Le travail du bois

  • travail intensif du bois en forêt (coupe de bois, déplacement de troncs, etc ...)
  • manipulation de bois stocké (bois de chauffage)

3. Les travaux dans l’habitation

  • travaux de bâtiment (rénovation de vieilles mai-sons)
  • nettoyage (exposition à la poussière) de caves, greniers, celliers ou poulaillers
  • réouverture d'un local resté fermé durant l'hiver
  • L'exposition forestière occasionnelle, lors des activités de loisirs (promenades, tourisme, jogging) n'est pas clairement associée au risque de développer la maladie.

Les mesures de précaution à prendre pour minimiser les risques

Pour minimiser les risques de contracter une infection à hantavirus, suivez les mesures d'hygiènes.

Mesures générales en (bordure de) forêt et au niveau de l’habitation

- porter des gants en caoutchouc ou en plastic pour manipuler des rongeurs vivants, ainsi que leurs nids, leurs pièges ou leurs cadavres ;

- placer un pansement sur toute blessure avant toute activité à risque ;

- se mettre toujours dos au vent pour manipuler les rongeurs, leurs excrétions ou leurs nids, ou pour manipuler du bois ou de la terre ;

- éviter de respirer très profondément quand vous avez le visage près des rongeurs, de leurs matiè-res fécales ou de leurs nids ;

- éviter de rentrer dans des locaux fermés. 

Mesures particulières au niveau de l’habitation

- placer les provisions et la nourriture des animaux dans des endroits inaccessibles aux rongeurs ;

- empêcher l’accès des rongeurs dans les habitations (boucher les ouvertures) ;

- éliminer les abris utilisables par les rongeurs ;

- placer des pièges ou utiliser des poisons spécifiques (rodenticides) ;

- lors de la fermeture d'une pièce ou d'une cabane pour l'hiver, s'assurer qu’il n’y a pas de rongeurs à l’intérieur ;

- lors de l'ouverture d'une pièce après l'hiver, vérifier que l'endroit n'est pas contaminé par des déchets de rongeurs; par contre, si c’est le cas, avant toute chose, aérer la pièce pendant au moins 30 minutes ;

- pour le nettoyage d’endroits contaminés par des rongeurs, avant de passer un aspirateur (de préférence) ou un balai, il faut les asperger à l'aide d'une solution d'eau de Javel à 10% (le virus est sensible aux désinfectants ménagers, et notamment à l'eau de Javel) ou les laver à l’aide de linges ou de torchons trempés dans le désinfectant; ces linges doivent ensuite être éliminés. 


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